100 km à la course sur l’île de la Réunion

le mardi 21 février 2023

Pour Stéphanie Gaudreau, la Diagonale des fous n’a de fou que le nom. Celle qui a grandi à La Prairie croit pouvoir relever le défi de parcourir 100 km à pied sur des dénivelés de 5 000 mètres tout en transportant un coéquipier handicapé dans une joëlette.

L’équipe composée de 26 coureurs, d’un co-coureur assis dans son fauteuil roulant adapté et de trois accompagnateurs pour le soutien logistique a heureusement plus d’un an pour se préparer d’ici le départ, prévu en octobre 2024. Son terrain de jeu, l’île de la Réunion située dans l’océan Indien, est parmi les 10 parcours les plus difficiles à compléter au monde, confie Mme Gaudreau.

«Tous ceux qui pratiquent la course en sentier trail connaissent la Diagonale des fous et sont attirés par elle», fait savoir la jeune femme de 38 ans.

Cette dernière a été convaincue de s’inscrire par l’humoriste et athlète à ses heures Bruno Blanchet. Les deux coureurs ont participé à un événement de 80 km l’an dernier et ont gardé contact, explique-t-elle.

«J’ai vraiment hâte d’y prendre part. Je suis certaine que ce sera une belle expérience parce que nous savons que les résidents de l’île de la Réunion sont emballés de nous voir. Ils encouragent beaucoup les coureurs, selon ce qu’on m’a dit», affirme la résidente de Longueuil.

Néanmoins, Mme Gaudreau ne cache pas qu’elle est en terre inconnue avec la joëlette. Vu l’ampleur des dénivelés, les coureurs n’auront pas le choix de transporter sur la majorité du parcours la chaise dans laquelle prendra place Samuel Saucier, atteint du syndrome de Louis-Bar. Ce dernier ne pourra rouler par lui-même que très rarement, croit-elle.

«On devra faire une chaîne humaine. On se donnera le relais pour tenir le fauteuil auquel on sera attaché avec un harnais», explique l’enseignante en adaptation scolaire à l’école Gérard-Filion à Longueuil.

Des arrêts sont prévus pour se reposer et manger, notamment, durant le parcours.

Samuel Saucier sera une source de motivation inébranlable, estime celle qui court en sentier depuis trois ans.

«Pendant le défi, il fêtera ses 30 ans, alors que son espérance de vie a été estimée à entre 15 et 20 ans, fait savoir celle qui l’a rencontré à deux reprises. Il est très drôle et pourra assurément nous divertir. C’est une grande inspiration pour nous tous.»

Active

Bien qu’elle devra suivre un programme d’entraînement rigoureux, Mme Gaudreau n’est pas inquiète sur le plan physique. Elle joue à la ringuette avec l’association de Roussillon depuis plus de 30 ans, en plus d’être membre du conseil d’administration. Puis, elle prévoit participer à des courses en sentier de 55 km en Espagne, en juillet, puis de 125 km à Charlevoix, en septembre.

«L’aspect humain de la course est encore plus important, car nous serons le cœur, les jambes et les poumons de Samuel.» -Stéphanie Gaudreau

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Stéphanie Gaudreau et Bruno Blanchet. (Photo gracieuseté)