30 toiles en 30 jours

le vendredi 20 novembre 2015

C’est le défi que s’est donné l’artiste-peintre Francine Éthier. Un genre de contrat personnel de 30 jours avec ses pinceaux. Le Reflet l’a rencontrée alors qu’elle en était au jour 22.

Dans la pièce de sa maison qu’elle a aménagée en atelier, des toiles jonchent le sol et envahissent la pièce. La designer bouillonne d’idées. De son propre aveu, la Sainte-Catherinoise fonctionne par cycles. Elle a œuvré dans une compagnie d’assurances, est retournée aux études, puis a monté son entreprise de design intérieur.

À 49 ans, Francine Éthier a senti qu’elle devait amorcer un autre cycle, se réinventer.

«J’ai toujours peint, mais avec la maison, la famille et le boulot, je ne m’accordais que très peu de temps pour ça, confie-t-elle. Ma dernière toile, ça m’a pris deux ans pour la faire, c’est pour dire!»

Défi

Entrepreneure et artiste dans l’âme, Mme Éthier veut désormais apprendre à faire rayonner son art.

«Je prends des cours sur comment me vendre sur le web, sur le développement d’un plan d’affaires et sur les étapes à suivre pour être reconnue comme artiste professionnelle», indique-t-elle.

Dans un de ses cours, un professeur a proposé à ses élèves de réaliser un défi en 30 jours. Comme Mme Éthier n’a pas assez de matériel pour faire une exposition, elle a décidé de peindre 30 toiles en 30 jours.

Phase exploratoire

L’autodidacte se sert de son défi pour explorer. Portrait, paysage, abstrait, elle se donne le droit d’essayer différents styles. Certaines fois elle laisse le format de la toile la guider, et d’autre fois, elle s’inspire d’images et de photographies.

«Pour le moment, tout ça est très instinctif et je ne veux pas me limiter. Avant de trouver ma signature et qui je suis, je dois essayer des choses.»

Au bout de ses 30 jours, elle estime qu’elle aura un bon échantillon pour amorcer une réflexion.

Si elle regarde dans le rétroviseur, elle sent déjà qu’il y a une progression dans ses toiles et qu’elle se raffine.

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