5 questions sur la méthode Kumon

le lundi 12 novembre 2018

Le Centre Kumon Delson – Candiac  fête ses dix ans. Mais quelle est cette méthode d’enseignement en provenance du Japon et qui a vu le jour en 1958 ? La directrice du Centre, Doina Grajdieru, répond aux questions du Reflet.    
 
1. En quoi consiste la méthode Kumon ?
«Kumon va au-delà du tutorat. Les enfants travaillent activement à développer leurs habiletés de pensée critique, tout en progressant de façon autonome dans un programme élaboré selon leurs capacités. Les programmes de mathématiques et d’anglais Kumon couvrent tout: de l’apprentissage des nombres jusqu’aux exercices de calcul différentiel. Pour l’anglais, on débute par la phonémique pour terminer avec Shakespeare. Les feuilles d’exercices permettent aux enfants d’apprendre de nouveaux concepts de façon autonome. Dans le programme Kumon, les élèves progressent étape par étape en faisant des exercices quotidiennement.»
 
2. Quels sont les avantages de l’autoapprentissage ?
«Le processus d’autoapprentissage développe le sens de l’initiative des élèves et leurs capacités à résoudre des problèmes et à étudier par eux-mêmes sans trop de supervision. Bien maîtrisée, cette méthode leur permet de se dépasser, de gagner en confiance et, souvent, de progresser au-delà de leur niveau scolaire. C’est un peu comme des leçons de piano: si on enseigne une seule chanson à un enfant, il se peut que ce soit la seule qu’il sache jouer. En revanche, si on lui enseigne les notes et les touches, il sera en mesure d’apprendre à jouer n’importe quelle mélodie.»
 
3. À qui s’adresse-t-elle ?
«La méthode Kumon s’adresse à l’enfant de 3 ans qui n’a jamais utilisé un crayon jusqu’à l’élève du secondaire qui veut réaliser son plein potentiel.  Les enfants progressent de façon continue, et ce, à un rythme qui leur convient en fonction de leurs aptitudes. À l’échelle mondiale, 4,3 millions d’enfants ont bénéficié de la méthode depuis sa création. Au Canada, ils sont 82 108 à avoir fréquenté un des centres Kumon.»
 
4. Les enfants effectuent-ils l’ensemble de leurs apprentissages scolaires avec la méthode Kumon ?
«Ils vont tous à l’école régulière. Le programme Kumon est extrascolaire. Les enfants ont des devoirs quotidiens qui prennent environ 30 minutes par sujet. Ils font leurs devoirs au centre Kumon deux jours par semaine et à la maison, les cinq autres jours. Parmi les enfants que nous accueillons, certains sont en échec, d’autres ont des difficultés d’apprentissage, certains veulent se préparer lors des examens d’admission pour accéder aux écoles privées ou dans le programme d’Éducation internationale.»
 
5. Parle-t-on de cours de rattrapage ou plutôt d’apprentissage pour ceux démontrant de la douance ?
«Kumon se révèle d’une grande aide pour les élèves en difficulté, car le programme cible leurs lacunes, propose des exercices conçus pour renforcer leur confiance en soi et leur enseigne des techniques d’autoapprentissage. D’autre part, Kumon stimule les élèves doués et les incite à poursuivre leur quête de l’excellence dans toutes les sphères de leur vie. Les élèves qui progressent à un niveau supérieur à leur année scolaire abordent la suite de leurs études avec davantage de confiance.»