Quatre-vingt-dix collisions avec des cerfs dans la région en cinq ans

le mercredi 6 janvier 2021

Des accidents impliquant des cerfs de Virginie ont été recensés sur les routes du territoire couvert par Le Reflet de 2015 à 2019, plus particulièrement sur les autoroutes 15 et 30.

En cinq ans, 39 collisions impliquant un cerf ont été rapportées sur l’autoroute 30, entre les routes 104 à La Prairie et 207 à Saint-Constant.

Sur l’autoroute 15, entre la montée Monette à Saint-Philippe et la rue Saint-Henri à La Prairie, on en recense 20. Ce chiffre est identique pour la route 104, entre l’autoroute 30 et la limite de La Prairie.

Les données sont moins élevées sur la route 132, entre les autoroutes 730 et 930, où on en compte 5 en 5 ans, tout comme sur la route 217, entre la montée Monette à Saint-Philippe et la route 104 à La Prairie.

Quant à l’autoroute 930, entre les autoroutes 15 et 30, on en compte un seul. Sur la route 209 à Saint-Constant, aucun accident n’a eu lieu en cinq ans.

Aucune de ces collisions n’a été mortelle ou n’a causé des blessures, précise le ministère des Transport du Québec (MTQ).

Ces données obtenues auprès du MTQ proviennent des constats d’accident comptabilisés par la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Les données pour l’année 2020 ne sont pas encore disponibles.

Quelques conseils

Pour sa part, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) partage quelques règles générales à suivre lors de la présence de cervidés sur les routes.

D’abord, il faut réduire sa vitesse et être vigilant, surtout dans les secteurs où des panneaux de signalisation indiquent la présence fréquente de cerfs.

«Il est aussi important d’être plus attentif durant les périodes du jour où le danger de heurter un animal est plus grand, soit à l’aube et au crépuscule et ce, particulièrement en juin, juillet, octobre et novembre», fait savoir le ministère sur son site Web.

Dans le cas où un cervidé se trouve sur le bord de la route, l’automobiliste doit ralentir puisqu’il s’agit d’animaux nerveux et imprévisibles. Le MFFP conseille par ailleurs d’actionner les freins ou lumières du véhicule à plusieurs reprises pour signaler la présence de cervidés aux conducteurs qui suivent.

«Ne jamais effectuer de manœuvre brusque pour tenter d’éviter un cervidé au dernier moment; un accident beaucoup plus sérieux pourrait en résulter, poursuit-on. Si l’animal est très près, ralentissez et freinez progressivement pour ne pas perdre le contrôle du véhicule.»

En cas de collision

Selon l’article 171 du Code de la sécurité routière, «le conducteur d’un véhicule routier qui est impliqué dans un accident avec un animal pesant plus de 25 kg» doit communiquer avec le poste de police le plus près afin de rapporter l’accident.

Dans un article publié sur son site Web, CAA Québec rapporte que lors d’une collision avec un animal, le conducteur du véhicule est automatiquement considéré comme étant responsable.

«En cas de blessures corporelles, la SAAQ se charge de verser une indemnité aux victimes, peu importe la responsabilité du chauffeur, dit-on. Cependant, il en va tout autrement des dommages matériels que le véhicule pourrait avoir subis. Ces derniers relèvent de votre assureur privé, qui établira l’indemnité à verser en fonction de la police d’assurance que vous avez contractée.»

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