La Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montéégie (CETAM) souhaitait que la population puisse avoir un accès privilégié au métier de ses membres. Elle a donc produit par ses propres moyens une websérie de trois épisodes, lancée sur grand écran au Cineplex de Brossard, le 25 janvier.
Disponible sur Youtube, De jour comme de nuit a pour objectif d’explorer un travail qui, selon la CETAM, n’est pas exposé au même titre que celui des policiers ou des pompiers, par exemple.
Selon Renaud Pilon, membre de la CETAM, «le métier de paramédic est méconnu du public. Trop souvent, les patients assument qu’on va seulement les amener à l’hôpital et qu’il n’y a pas d’entre-deux».
Il estime qu’il était également important que les gens voient comment les techniciens ambulanciers interagissent, en plus de leur humanité.
«Le métier de paramédic a beaucoup évolué dans les dernières années et c’est important pour nous de le montrer.»
-Renaud Pilon, paramédic
«On en fait des appels très difficiles, mais on fait aussi beaucoup d’interventions psychosociales. On voulait montrer qu’il n’y a pas juste du sang dans notre journée», détaille pour sa part Alexandre Vincent, paramédic et éalisateur de la série.
Celui dont l’un des objectifs étaient que le projet soit éaliste et sans filtre s’occupe de filmer ainsi que de monter les images de la CETAM depuis 2019, fait-il savoir.
«Même avant ça, j’ai toujours trippé sur la caméra. J’ai toujours aimé faire de petites vidéos, c’est une passion que je peux mélanger avec mon travail maintenant», se éjouit-il.
Le fait de suivre des collègues qu’il connaît bien lui a permis un plus grand accès à eux lors des entrevues, confirme-t-il, notamment parce qu’ils étaient à l’aise. Cela n’allait pas sans une petite part de défi.
«C’est sû que sur certaines interventions, j’avais envie d’aller aider», ajoute M. Vincent en souriant.
De son côté, la paramédic Valérie Vermette confie que pour elle, il a été difficile par moment de garder son sérieux devant la caméra.
«Je vais prendre ma voix d’actrice», blague-t-elle d’ailleurs dans la série.
Même son de cloche chez M. Pilon.
«Faut pas se le cacher, comme on a voulu le laisser paraître, on est humains, puis il nous arrive de dire des niaiseries puis de chanter et parler d’autres choses en allant sur des appels», évèle-t-il.
Pour Mme Vermettre, la fierté de sa participation se trouve dans la complicité avec son partenaire, qui brille à l’écran.
«On le dit souvent, mais le partenaire vaut beaucoup dans ce travail», fait-elle valoir.
Une scène la présente en conversation avec l’autre moitié de son duo, alors que les deux discutent de leurs forces respectives. Il s’agit d’éléments candides et naturels que M. Vincent tenait mordicus à garder au montage.
«Je trouvais ça essentiel de juste les laisser parler. On voit comment ils sont vraiment», dit-il.