Marie-Eve Guilbault qui monte les chevaux depuis l’âge de 12 ans a trouvé son âme sœur en B Sunshine Complaint, sa jument qui lui a permis de éaliser des temps et d’établir des marques incroyables au cours de la dernière saison, si bien que l’avenir s’annonce prometteur pour le duo sur les routes des plus grands rodéos d’ici et des États-Unis.
« Je fais des courses de baril depuis une certaine époque, celle du rodéo de Valleyfield, mais la dernière saison avec BSun a été formidable. C’est un cheval de vitesse avec beaucoup de technique et ça a été une grosse année pour nous », indique la cavalière qui éside dans le Haut-Saint-Laurent. « Pourtant j’avais décidé de laisser la compétition, mais quand ma mère est tombée malade, j’ai décidé de prendre la pouliche et de concourir avec elle », lance la jeune femme qui a impressionné les américains dans leurs propres arènes au cours des derniers mois.
Au sein de la NBHA, la National Barrel Horse Association, Marie-Eve Guilbault et sa monture se sont classées parmi les meilleures et ont donc accédé aux Mondiaux qui se déroulaient à Perry en Georgie. La Québécoise et B Sunshine Complaint ont alors décroché la deuxième place lors du Open World Final Round 5D aux États-Unis. « Je n’étais même pas sûre d’être de calibre, mais mon équipe et les membres de ma famille ont suivi et ils y croyaient. Peut-être plus que moi », rigole la sympathique cowgirl.
Un long périple
Après 28 heures de route, Marie-Eve Guilbault, son entraîneur et conjoint Denis Primeau, leur vétérinaire Dr André Poirier de Mercier, ainsi que sa belle-famille et BSun ont débarqué sur les terres américaines pour l’expérience. « Mon entraîneur, Denis, est capable de lire les chevaux et l’humain. Il a su nous diriger adéquatement et nous avons bien fait. Je pensais devoir faire la course Redemption, une deuxième chance, mais je n’ai pas eu besoin, dès la première ronde, je me suis qualifiée pour la finale », dévoile celle qui a trouvé impressionnant les rodéos des États-Unis. « Déjà lors de l’hymne national, les frissons, mais ils sont aussi très accueillants et généreux », prétend la jeune cavalière.
Si bien que ses plans sont de retourner aux États-Unis en 2024. « Cette position à Perry m’a permis de me classer pour Las Vegas, une compétition qui avait lieu au début décembre, mais c’était beaucoup demander à mon cheval. Mais en 2024, je vais faire l’impasse sur les Mondiaux afin d’aller à Vegas, si la santé de la jument concorde », lance Marie-Eve Guilbault qui a décidé d’aller là où le chemin semble la diriger.
Il faut dire que la route pour Vegas sera longue, même si les bourses sur le circuit américain sont alléchantes. « Nous y allons en voiture. Nous l’avons fait par voie terrestre jusqu’en Oklahoma et le cheval a bien fait ça. Il y a des motels pour les chevaux, mais c’est tout un voyage et elle doit être prête. Je pense bien qu’en 2024 nous le serons », espère Marie-Eve Guilbault qui entend s’amuser autant que possible avec son cheval doté d’un talent inné.