Il n’est pas rare de voir des cloches de dons déborder sur le territoire, la fin de semaine, particulièrement. Les sacs, boîtes et items, lorsque déposés aux abords de celles-ci plutôt que dedans, se transforment en pertes pour les organismes comme le Complexe le partage, qui explique l’enjeu et offre des pistes de solutions pour ceux qui souhaitent donner.
«Quand les gens laissent leurs items autour des cloches, l’été, ça prend l’humidité en raison de la chaleur, puis la pluie, le vent, la neige l’hiver, en plus des vols, sont problématiques», explique Mélanie Blouin, responsable des communications au Complexe le partage.
Elle répond d’emblée aux suggestions de plusieurs citoyens d’ajouter des cloches. Cela n’est pas possible, puisque les Villes ont des limites à cet effet, dit-elle.
Présentement, avec «le ménage du printemps» qui s’effectue pour plusieurs, la situation est d’autant plus difficile. C’est aussi le cas à l’automne, fait savoir Mme Blouin.
Fin de semaine
Un chauffeur est à pied d’œuvre à temps plein durant la semaine afin de collecter les dons dans les cloches, explique l’organisme. Toutefois, celui-ci est en congé les samedis et dimanches.
«On n’a pas nécessairement les moyens de faire rouler un camion la fin de semaine et de payer des employés pour cela. L’idéal serait d’avoir des bénévoles», note Mme Blouin.
Paradoxalement, beaucoup de gens ont du temps libre pendant ces journées pour aller déposer leurs dons, mais ceux-ci ne peuvent pas être ramassés aux cloches.
«On veut que les gens donnent, on l’apprécie. Mais si les dons ne sont pas dans les cloches, la majorité du temps, c’est irrécupérable.»
-Mélanie Blouinr
Le Complexe le partage les invite donc à attendre ou à plutôt se rendre aux succursales des friperies à La Prairie et Saint-Constant lorsqu’elles sont ouvertes, soit de 10h à 16h le samedi et de midi à 16h le dimanche.
Mme Blouin fait également remarquer qu’aussitôt qu’une personne dépose des items aux abords d’une cloche, d’autres le font également, sans toujours vérifier à l’intérieur si elle est réellement pleine.
«C’est important de le faire. On voit fréquemment des dons hors des cloches alors qu’il reste de la place à l’intérieur», affirme-t-elle.
De plus, les meubles et encombrants ne sont pas acceptés. Lorsqu’ils sont laissés aux cloches, le chauffeur doit les apporter pour les jeter ensuite.
«Des dons qui font mal»
En moyenne, chaque semaine, le Complexe le partage reçoit jusqu’à 2 000 sacs de vêtements, en plus de boîtes, jouets et livres.
«Quand le camion passe, ce n’est pas trié la journée même. Si les items ont été exposés à des intempéries, on ne peut pas les envoyer au centre de tri. On doit jeter tout ça», déplore-t-elle.
Mme Blouin indique que des coûts découlent de ce que l’organisme appelle «des dons qui font mal». On parle de 15 000$ annuellement en dépenses pour le ramassage de ces déchets.
«C’est dommage, parce que parfois nous avons de super beaux vêtements, mais on ne peut pas les prendre ou les donner à d’autres organismes», ajoute-t-elle.
De plus, en raison de la pandémie et de l’arrêt des dons durant plusieurs mois, beaucoup se sont accumulés à la réouverture. Tous les dons sont également mis en quarantaine, ce qui ajoute des délais avant la revente en friperies.