La jeune sensation canadienne de l’heure en tennis féminin, Leylah Annie Fernandez a amorcé sa carrière dans la région.
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Sous l’égide de l’entraîneur Marco Chamberland, celle qui a atteint plus tôt cette semaine le carré d’as des Internationaux de tennis des États-Unis à Flushing Meadows a échangé ses premières balles à quatre ans sur un terrain de Vaudreuil-Dorion
«Entre l’âge de 4 et 8 ans, elle prenait des cours privés à mon école de tennis. Elle était inclassable. On voyait déjà qu’elle avait un talent exceptionnel à 5 ans. Tu vois des qualités motrices dès cet âge-là. Elle avait le mental, le physique», dit celui qui insiste pour ne prendre aucun crédit sur la carrière actuelle de la jeune prodige de 19 ans.
«Le gros du travail c’est elle qui l’a fait. Mais il y a son père aussi qui a vu à son développement. Jorge était mon entraîneur de soccer. Lui-même est un athlète d’élite. Leylah et sa petite sœur Bianca étaient dans mon entourage et c’est comme ça que j’ai eu la chance de la voir donner ses premiers coups de raquette. De voir son intelligence qui compense pour ses petites faiblesses. Elle est capable de renverser tout ça pour nous offrir un formidable spectacle tactique», précise Marco Chamberland.
Etienne Bergeron prend le relais
Directeur et entraîneur-chef d’EB Tennis, Etienne Bergeron se compte aussi parmi les heureux qui ont vu les premiers pas de la joueuse de tennis exceptionnelle. «Vers l’âge de 5 ans, elle participait à de nombreuses activités de tennis. Elle est venue vers moi lors d’une activité au parc Bellevue de Pincourt. Tout de suite il a fallu admettre qu’elle avait un talent exceptionnel», mentionne celui qui évolue dans le milieu du tennis depuis 33 ans. Depuis près d’un quart-de-siècle, il en a fait une carrière.
Il fréquente la crème des joueurs de tennis et ne tarit pas d’éloge à l’endroit de Leylah Fernandez. «Dès l’adolescence elle a fait l’équipe nationale. Et j’ai continué de l’encadrer en admirant sa progression. Dès le départ, on voyait qu’elle avait du plaisir, mais qu’elle travaillait toujours très fort. Dans une mesure énorme. Toujours plus fort que les autres», prétend Etienne Bergeron qui continue de lui parler chaque jour.
À l’âge de 5 ans, Leylah Annie Fernandez savait qu’elle voulait jouer au tennis. On la voit en compagnie de Camille Jacques et du fils d’Etienne Bergeron, Jonah, lors d’un rendez-vous sportif à Pincourt. (Gracieuseté)
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À l’âge de 5 ans, Leylah Annie Fernandez savait qu’elle voulait jouer au tennis. On la voit en compagnie de Camille Jacques et du fils d’Etienne Bergeron, Jonah, lors d’un rendez-vous sportif à Pincourt. (Gracieuseté)
Un exemple pour la relève
Travailleuse infatigable, Leylah Annie Fernandez est le nouveau modèle des jeunes filles qui veulent jouer au tennis.
«Eugénie (Bouchard) avait semé quelque chose. On voit que depuis quelques années c’est une belle représentation. Et ça fait des petits», évalue Marco Chamberland.
«C’est certain que ça touche directement les jeunes filles. C’est une belle ambassadrice. Eugénie et Bianca (Andreescu) l’ont été, mais c’est un vent de fraîcheur. J’avais une évaluation avec des 12 ans et moins hier et elles m’en ont parlé. Ils savent qu’elle a commencé comme eux. Dans le même type de parc. Mais qu’elle a suivi ses rêves en travaillant et en ne mettant pas en doute sa passion. L’une m’a dit qu’elle voulait devenir coach de tennis. Une autre qu’elle voulait obtenir une bourse pour étudier aux États-Unis. J’ai dit de suivre leurs rêves. Qu’il faut rêver gros», conclut Etienne Bergeron.
Leylah Annie Fernandez, qui est déménagée à Montréal à l’adolescence pour se rapprocher des installations de Tennis Canada, jouera son prochain match aux Internationaux des États-Unis jeudi à 19 h. Elle affrontera en demi-finale au stade Arthur-Ashe, la Biélorusse Aryna Sabalenka.