À compter du 14 mars, une deuxième personne sera de nouveau admise pour accompagner une femme enceinte lors de son accouchement à l’Hôpital Anna-Laberge et celui du Suroît. Il était temps, affirme Catherine Huneault, une accompagnante à la naissance de Saint-Constant.
Le ministère de la Santé avait donné le feu vert le 28 février à ce qu’une deuxième personne significative soit choisie pour accompagner la femme enceinte et son ou sa partenaire au moment de l’accouchement, en période postnatale ou lors d’une hospitalisation prolongée. Les mesures sanitaires permettaient seulement à une personne d’être présente au moment de la naissance.
Catherine Huneault accompagne des femmes enceintes dont l’accouchement est prévu à l’Hôpital Anna-Laberge et dans d’autres centres hospitaliers de la région. Elle était très heureuse d’apprendre qu’elle pourra à nouveau être présente aux accouchements. Cette mesure restrictive ne faisait plus de sens dans le contexte actuel, selon elle.
« Le gouvernement a dit : on va devoir apprendre à vivre avec ce virus-là, donc on déconfine. (…) Des gens vont voir des spectacles, manger au restaurant, mais une femme qui accouche, avec son partenaire, ne peut pas avoir un accompagnement supplémentaire», critiquait-elle avant la levée de la mesure.
Mme Huneault avait aussi remarqué que d’autres centres hospitaliers comme celui de Sainte-Justine à Montréal avaient changé leur directive bien avant le Centre de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest, qui gère les hôpitaux de Châteauguay et Valleyfield.
Une présence appréciée
Plusieurs couples font le choix d’être accompagnés par une doula pendant la grossesse, à l’accouchement et en période postnatale. La pandémie a compliqué le travail de ces accompagnantes surtout au moment de la naissance de l’enfant. Leur présence a un impact positif sur le couple et aussi pour le personnel sur place, qui est débordé, affirme Mme Huneault.
Statu quo pour les échographies
Bien que la présence de deux accompagnateurs sera autorisée pour l’accouchement, ce ne sera toutefois pas le cas pour les échographies pour l’instant dans les hôpitaux de Châteauguay et Valleyfield. «La présence des accompagnateurs lors des échographies dans nos deux hôpitaux a effectivement dû être limitée en raison de la taille des lieux qui ne permettent pas la distanciation recommandée pour assurer la sécurité du personnel, des médecins, mais aussi celle des patientes et de leur bébé», explique Catherine Brousseau, agente d’information au CISSSMO.
Elle ajoute que les établissements de Châteauguay et Valleyfield évaluent la possibilité de permettre à nouveau la présence d’un accompagnateur «le tout, dans un environnement sécuritaire pour les familles, ainsi que le personnel et les médecins».
La doula de Saint-Constant est aussi d’avis que cette mesure doit changer, notamment parce que des femmes enceintes doivent parfois encaisser seules des mauvaises nouvelles. «Il y a des femmes qui affrontent seules, malheureusement, le fait de se faire dire que le cœur de bébé ne bat plus», racontait-elle dans une vidéo publiée dans le cadre du mouvement #déconfinonslesaccouchements diffusée sur les réseaux sociaux.