Le printemps approche, et le retour des jours chauds signifie aussi le retour prochain des produits frais dans les épiceries. Frais, et espérons-le, moins chers… parce que l’inflation alimentaire contribue largement à la hausse de l’indice des prix à la consommation.
De janvier 2022 à janvier 2023, selon Statistique Canada, l’augmentation a été de plus de 11 %. C’est beaucoup, surtout qu’il s’agit là de dépenses essentielles. On peut ne pas changer de voiture chaque année, mais il est impossible de se passer de nourriture.
Mince consolation, la situation est encore plus pénible ailleurs.
En France, par exemple, la hausse du prix des aliments a atteint un sommet: 25 % sur un an et cette envolée risque de se prolonger. Il faut dire que les Français sont durement touchés par l’augmentation des coûts de l’énergie qui se répercute bien au-delà de la pompe à essence, notamment sur la production et le transport des denrées.
À cet égard, nous sommes privilégiés. Nous pouvons disposer d’électricité propre, abondante et relativement abordable. En tout cas, la hausse de 3 % décrétée par Québec pour 2023 fait moins mal que ce qui a été décidé en France; 15 % depuis février pour l’année en cours.
En même temps, la production de fruits et légumes en serres connaît une expansion rapide au Québec, que ce soit pour les tomates, les concombres, les laitues, les fraises et autres. Il ne se passe plus un mois sans l’annonce d’investissements importants pour ce secteur. Et c’est la Montérégie qui mène le bal, avec près du quart de tout l’espace consacré ici à la serriculture en 2021.
L’autonomie alimentaire dont bien des gens rêvent n’est pas pour demain, mais au moins, nous devenons de moins en moins vulnérables aux aléas climatiques qui bouleversent les cultures en Californie, en Floride et ailleurs, sans compter les standards de qualité auxquels nos producteurs sont assujettis. Sur ce, bon appétit!