Tel que prévu et annoncé il y a quelques semaines, plus de 80 000 infirmières sont sur les lignes de piquetage mercredi et jeudi afin de dire au gouvernement que les offres à la table de négociations sont nettement insuffisantes.
Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars. « Pour ce gouvernement-là, on est juste des bras et nos patients sont juste des numéros. Nous disons aujourd’hui qu’assez c’est assez, y’a des limites. S’il veut régler la négociation, le gouvernement doit absolument bénéficier son offre salariale en tenant compte de l’inflation et offrir des conditions de travail qui vont attirer et retenir les professionnelles en soins dans le réseau public de la santé », indique Dominic Caisse, président par intérim de la FIQ, un syndicat qui représente 2790 membres dans la région.
Les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques rappellent qu’elles exercent leur droit de grève tout en maintenant les services essentiels à la santé et à la sécurité des patients. Les urgences et les soins intensifs ne seront pas touchés par le piquetage et fonctionnent comme à l’habitude.
D’autres grèves à venir
La FIQ a profité de ces premières journées de grève pour annoncer deux autres journées de débrayage, les 23 et 24 novembre. Le mandat de grève de la FIQ peut aller jusqu’à la grève illimitée.
On sait déjà que le Front commun sera également en grève pour trois jours les 21, 22 et 23 novembre, alors que la FAE qui compte 65 000 enseignants, dont ceux des écoles secondaires de Vaudreuil-Soulanges, le Centre de services scolaires des Trois-Lacs, doit entreprendre une grève générale illimitée le 23 novembre.
Depuis les différentes annonces, il semble n’y avoir eu aucun avancement dans les négociations entre Québec et les différents syndicats alors que la population, notamment les parents d’écoliers, s’impatientent.