Une résidente d’un HLM situé chemin Larocque à Valleyfield doit se défendre devant la Régie du logement pour conserver la garde de Maya, son petit lapin.
Manon Berniqué demeure à cet endroit depuis 8 ans. Elle affirme qu’à la signature de son bail, elle avait obtenu l’autorisation verbale de l’ancienne coordonnatrice de l’Office municipal d’habitation pour héberger son petit animal.
Pour la locataire, Maya exerce un effet thérapeutique, comme le mentionne son médecin de famille. «La zoothérapie présente un effet positif chez les personnes présentant des douleurs chroniques. La présence de l’animal de Mme Berniqué dans son environnement lui procure un apaisement sur son anxiété et ses douleurs chroniques», écrit-il.
Mme Berniqué assure que son lapin ne dérange pas, même lorsqu’elle le promène en laisse à l’extérieur. Il ne fait aucun bruit et sa cage est nettoyée régulièrement pour éviter les odeurs. «C’est un lapin nain d’à peine 5 livres, dit-elle, en mentionnant que l’animal possède une espérance de vie d’au plus deux ans encore. Ce n’est pas un pitbull que j’ai là, est-ce qu’on peut seulement le laisser vivre la fin de sa vie en paix ?»
Du côté de l’Office municipal d’Habitation de Salaberry-de-Valleyfield, la coordonnatrice Cathy Grenon rappelle la règlementation qui autorise uniquement les aquariums et les oiseaux en cage. «Nous avons reçu des plaintes de quelques locataires au sujet de l’animal de Mme Berniqué», mentionne-t-elle.
Réflexion en cours
Mme Grenon indique par ailleurs qu’un exercice de réflexion a été initié au sein du comité consultatif des résidents des différents HLM membres de l’Office municipal d’Habitation et le conseil d’administration, quant à la présence des animaux dans les logements.
Le comité consultatif doit décider s’il tiendra un référendum sur cette question parmi l’ensemble des résidents, en tenant compte que la présence d’animaux est susceptible de plaire à certains, mais pas à d’autres.
Quant à Mme Berniqué, elle doit se présenter à la Régie du logement le mercredi 19 septembre pour l’audition de son dossier. Dans l’éventualité d’une décision en sa défaveur, elle devra faire euthanasier son lapin, à contre coeur.
