Abus d’une mineure : un Sainte-Catherinois se retrouve derrière les barreaux

le mardi 8 octobre 2024

Un sexagénaire de Sainte-Catherine qui a abusé d’une enfant pendant près d’un an prend le chemin de la prison après avoir reconnu sa culpabilité sur les chefs d’accusation d’abus et de contact sexuel, le 8 octobre.

Jean-Yves Bilodeau passera les deux prochaines années moins un jour derrière les barreaux après avoir commis des abus sexuels pendant près d’un an sur une jeune fille de 11 ans. L’identité de la victime est protégée par un interdit de non-publication.

À plusieurs reprises, entre le 31 décembre 2021 et le 26 décembre 2022, l’accusé lui a entre autres touché les fesses et la vulve par-dessus sa culotte et a exhibé son pénis. Il a également voulu prendre des photos de ses seins et ses fesses.

L’accusé a même instauré un système de «récompenses» si elle ne dévoilait pas les abus subis. Voulant que ça ne se reproduise plus, la victime en a parlé à ses parents, qui ont rapidement contacté la police. M. Bilodeau a été arrêté le 20 janvier 2023.

La famille immédiate de la victime était dévastée lorsqu’elle a appris que M. Bilodeau avait brisé leur confiance. À la sortie de cour mardi, le père de la victime a affirmé qu’il ne trouvait pas la sentence assez sévère.

«Ce qu’il a fait à notre enfant, c’est pour toujours, alors que lui il va rester en dedans juste deux ans, a-t-il déclaré, en saluant le courage de sa fille qui a dénoncé son agresseur. Je conseille aux victimes de [dénoncer] pour que ces gens-là soient punis.»

La Couronne a noté plusieurs facteurs aggravants, notamment que l’enfant n’avait que 11 ans, que Jean-Yves Bilodeau détenait une position de confiance, qu’il provoquait les rencontres et qu’il avait établi un système pour garder le silence de sa victime.

Après sa peine purgée en prison, M. Bilodeau sera en probation pendant trois ans et devra suivre plusieurs conditions. Il ne pourra pas se retrouver en présence physique de personne de moins de 16 ans, ne pourra pas troubler l’ordre public, devra s’abstenir de communiquer avec la victime ou les membres de sa famille et ne pourra pas faire référence à la victime dans les médias.

Il ne pourra pas non plus approcher la victime à moins de 20 m et sera inscrit au Registre des délinquants sexuels.

Après le verdict, M. Bilodeau a exprimé ses remords et s’est excusé, mais la famille ne le croit pas sincère, a ajouté le père. Il a été escorté par les constables spéciaux en route vers la prison.