Accident de moto mortel : la famille de la victime réclame des changements

le lundi 14 août 2023

Peu de choses pourraient mettre un baume sur la douleur de la conjointe, du frère et de la belle-sœur d’Alexandre De Luca. Néanmoins, un an après son décès, les proches du motocycliste de 47 ans se battent sans relâche afin que l’intersection à la limite de Candiac et Delson, où il a perdu la vie soit sécurisée, «pour que sa mort serve à quelque chose». 

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(Photo: Le Reflet – Erick Rivest)

«L’accident, on le vit encore aujourd’hui. Les procédures incluant l’enquête ont été très longues, ce qui a fait durer le choc. On a eu les résultats il y a quelques jours seulement», confie son frère Simon De Luca au Reflet. 

La police a conclu que l’événement n’avait rien de criminel, confirme sans plus de détails Audrey Huneault, agente aux relations médiatiques à la Régie intermunicipale de police Roussillon. Jusqu’à ce moment, la famille était en attente de savoir s’il y aurait un procès. 

Rappel des événements

Le matin du 10 août 2022, le Constantin Alexandre De Luca se rendait au boulot au Harley-Davidson à Brossard.

Il circulait comme à son habitude sur le chemin Saint-François-Xavier à Delson, quand un automobiliste roulant dans la direction opposée a entrepris un virage vers la rue Radisson devant lui, causant l’impact entre les deux véhicules. M. De Luca est décédé de la suite de ses blessures à l’hôpital, le jour même. 

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Photos: Le Reflet – Erick Rivest

«Une famille a été brisée au complet. On comprend maintenant que ce n’est pas la faute de l’autre conducteur, mais je suis en colère contre Candiac et Delson qui ne font rien pour que ça n’arrive pas à d’autres», dit Francine Truchon, la conjointe de la victime. 

Elle affirme avoir l’impression que les deux villes se renvoient le dossier, puisque l’intersection est à la limite de leur territoire respectif. 

«On dit toujours: attendez-vous qu’il y ait un mort pour agir? Il y en a eu un là. Que faut-il de plus?» 
-Francine Truchon, conjointe d’Alexandre De Luca

Mélissa Bernier Hébert, belle-sœur d’Alexandre De Luca, détaille qu’au début du mois d’août, elle a multiplié les appels aux deux municipalités. 

«Je ne comprends pas pourquoi c’est compliqué comme ça. Nous, ce qu’on demande, c’est au moins d’ajouter des panneaux d’arrêts», ajoute-t-elle. 

Son conjoint renchérit que «tout le monde le dit que c’est dangereux. Je passe souvent par là et c’est fréquent de voir des gens qui passent proches d’avoir un accident». 

La famille a par ailleurs reçu bon nombre de commentaires de citoyens à cet effet après le décès de leur proche. 

Delson a indiqué au Journal que le dossier est entre les mains de Candiac, tandis que cette dernière a indiqué ne pas pouvoir donner d’informations à ce sujet présentement, en raison de la période des vacances. 

La Régie intermunicipale de police Roussillon a également été questionnée pour davantage de détails quant à l’intersection en question et aux enjeux de sécurité qu’elle présente. 

Passionné de moto

Le frère d’Alexandre De Luca raconte que ce dernier était un grand passionné de moto. 

«Il est monté sur sa première moto, je pense qu’il avait 10 ans. Il a eu sa première Harley à 17 ans. C’était un conducteur expérimenté et la police nous a confirmé qu’il n’avait rien à se reprocher. Il n’allait pas plus vite que la limite permise», dit-il avec émotion.