Acquisition : Transdev déploie ses activités dans l’Ouest canadien

le vendredi 7 avril 2023

Avec l’acquisition de First Transit, dont les activités se déploient en Colombie-Britannique et en Alberta, Transdev Canada devient un opérateur de services de transport multimodaux à travers tout le pays, se distinguant ainsi de la compétition. Entrevue avec le chef des directions Arthur Nicolet, qui œuvre au siège social brossardois de l’entreprise.

D’abord, quelles sont les activités de Transdev au Québec ?

«On a presque 700 véhicules et environ 1000 collaborateurs à travers le Québec. C’est une grosse part de notre activité. On fait surtout du transport urbain (des autobus) et du transport scolaire. Et puis Limocar, de Sherbrooke à Montréal, c’est nous qui l’opérons. Et très marginalement, on fait du transport médical non urgent. En Ontario, on est leader dans ce domaine.»

Qui est First Transit et que représente cette acquisition pour Transdev ?

«First Transit est un opérateur toute Nord-Amérique qui opère les réseaux de transport urbain, surtout de bus et de transport adapté. Au Canada, First Transit est basé en Alberta et en Colombie-Britannique. C’est une entreprise de 1,2 milliard de dollars US.

Dans notre développement, ça permet de nous compléter et de devenir un opérateur pancanadien. C’est très complémentaire de nos activités et ça nous permet d’accélérer notre croissance. C’est une belle opportunité.»

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Arthur Nicolet  (Photo: Gracieuseté – Transdev)

Y aura-t-il des impacts sur les activités au Québec ?

«L’impact, c’est qu’on se développe, et on développe notre siège. Chaque fois, on se renforce et on augmente notre savoir-faire.» 

Quels sont les projets et axes de développement à venir au Québec ?

«Un des gros enjeux – et une belle opportunité – est l’électrification des flottes scolaires. Pour le moment, on est peu présent et c’est un domaine où on souhaiterait se développer. On l’a fait récemment avec l’acquisition de l’entreprise Lucien Bissonnette, dans la région de Vaudreuil. Ce sont environ 60 véhicules. On a déjà 30 bus électriques à Saint-Jean et en Estrie; 30 autres sont en commande auprès de Lion.

Le Québec est en pointe dans le transport électrique scolaire; il n’y a pas d’équivalent dans les autres provinces. Les mesures incitatives gouvernementales ont fait beaucoup. C’est désormais obligatoire : tout véhicule scolaire neuf doit être électrique.»

Quels sont les autres moyens qu’emploie Transdev Canada pour atteindre son objectif de réduire de 30% les émissions de GES par km d’ici 2030 ?

«L’électrification scolaire est le premier axe qui demande énormément d’investissements. Il y a aussi de gros projets d’infrastructures en Ontario : Hurontario ou Ontario Line. Ce sont des projets de train léger électrique et de métro. Bien sûr, on enfonce une porte ouverte, mais ça fait partie de cet écosystème pour réduire les émissions polluantes. Et province par province, on regarde s’il y a des solutions alternatives. Ça peut passer par le gaz naturel, les véhicules qui ont des moindres consommations…»

En terminant, la pénurie de main-d’œuvre est-elle un enjeu important chez Transdev ?

«Ouh lala! C’est notre premier sujet! On a presque 5000 collaborateurs à travers le Canada. C’est le combat de tous les jours. C’est réellement le sujet dont on parle le plus partout, et particulièrement au Québec. Le taux de chômage est vraiment bas, c’est superbe, mais c’est un énorme défi pour les entrepreneurs.»

Transdev est sous-traitant pour diverses opérations d’exo et pour le transport adapté du Réseau de transport de Longueuil.