Les professionnels et techniciens du réseau de la santé de la Montérégie ont voté à plus de 90 % en faveur de la grève.

Les membres de l’Association du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), tous secteurs confondus de la Montérégie, se sont donc dotés de 10 jours de grève dans leur stratégie de négociation de travail.

Le syndicat a préalablement déposé une série de propositions afin d’améliorer l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans tous les secteurs du réseau de la santé et des services sociaux au Conseil du trésor.

L’APTS juge ne pas avoir d’autres choix. Elle consultera ses membres de l’ensemble du Québec jusqu’à la mi-mai.

La convention de travail est échue depuis un an et la position syndicale juge intransigeante l’attitude du gouvernement.

« Ça fait plus d’un an que nous tentons d’obtenir des solutions concrètes pour améliorer les conditions de travail dans le réseau de la santé et des services sociaux, mentionne Émilie Charbonneau, représentante nationale de l’APTS. Qu’avons-nous reçu en retour? Du mépris et des offres nettement insatisfaisantes, qui n’apporteraient rien pour éliminer la surcharge de travail ni pour améliorer la reconnaissance du travail du personnel professionnel et technique. Pire, les propositions du gouvernement accentueraient l’exode vers le privé et la pénurie de main-d’œuvre déjà criante.»

Le mandat de grève envoie un message clair au gouvernement selon elle. Mme Charbonneau avance qu’il n’est pas question de saborder les services publics alors que les agences de placement, les laboratoires privés et l’industrie de la construction reçoivent leur part du gâteau.