Les producteurs agricoles dont les cultures ont été endommagées par des épisodes de grêle à l’été 2017 auront accès à une aide gouvernementale de 13 M$.
Un article de Mario Pitre
Cette enveloppe, annoncée le vendredi 15 décembre par le député de Huntingdon, Stéphane Billette, et son vis-à-vis fédéral de La Prairie, Jean-Claude Poissant, provient du programme Agri-Relance. Elle est assumée à 40% par le gouvernement du Québec et à 60% par celui d’Ottawa et est complémentaire à l’assurance récolte, dont une somme de 4,1 M$ a déjà été versée en Montérégie.
Plusieurs épisodes de grêle ont causé de sérieux dommages à des exploitations agricoles de la Montérégie l’été dernier, notamment un en août.
«Au Québec, et tout particulièrement dans la Montérégie, l’agriculture est un secteur vital de l’économie. Sans aide financière pour faire face aux événements climatiques exceptionnels, les entreprises agricoles peuvent se retrouver en mauvaise posture. L’aide accordée permettra de couvrir les dépenses exceptionnelles, comme les coûts liés au pompage de l’eau hors des terres arables ou l’implantation d’une culture de couverture», a déclaré M. Billette.
Le gouvernement du Québec a mandaté La Financière agricole du Québec pour l’administration et la gestion de ce programme. Les modalités d’inscription se trouvent sur le site web de la FAQ. La date limite d’inscription est le 28 février.
Cette initiative Canada-Québec ne remplace pas l’assurance récolte. Elle vise à dédommager les agriculteurs pour des dépenses exceptionnelles engendrées par la grêle et non couvertes par les assurances. De plus, il n’est pas nécessaire d’être assuré pour bénéficier de l’Initiative Canada-Québec, puisqu’il s’agit d’un programme d’aide distinct et indépendant.
L’UPA se réjouit
L’UPA de la Montérégie a réagi positivement à cette annonce par voie de communiqué.
«Cette aide était nécessaire, plusieurs collègues ont vu le fruit de leur travail disparaître en quelques minutes. Nous espérons maintenant qu’elle soit suffisante pour couvrir les dégâts», mentionne Christian St-Jacques, président de la Fédération.
Cependant, il ajoute que «les changements climatiques occasionnent de plus en plus d’intempéries qui menacent nos récoltes. L’exception va malheureusement devenir la règle. Les gouvernements ne peuvent pas intervenir de façon ponctuelle chaque fois. L’agriculture a besoin d’une aide structurante pour contrer efficacement et rapidement les dommages causés par les phénomènes météorologiques extrêmes comme nous avons vécu.»
Les députés Stéphane Billette et Jean-Claude Poissant, au centre, ont annoncé l’aide financière en présence de Marcel Groleau, président général de l’UPA, Christian St-Jacques, président de l’UPA de la Montérégie, Jean-Claude Guérin, président de l’UPA des Jardins-de-Napierville, Michel Hébert, président du Syndicat de l’UPA du Haut-Saint-Laurent, Sylvie Gagnon-Breton, mairesse de Saint-Rémi et préfète suppléante de la MRC Les Jardins-de-Napierville, et Denis Van Winden, président de la production horticole Van Winden.
