Alain Therrien salue le dépôt d’un projet de loi sur la gestion de l’offre

le lundi 15 mars 2021

Le député de La Prairie et leader parlementaire du Bloc québécois, Alain Therrien, se réjouit de voir un pas de plus franchi dans le dossier de la protection de la gestion de l’offre dans les accords commerciaux. Le projet de loi C-216 en ce sens a été déposé par le Bloc québécois et a obtenu l’appui de la Chambre des communes pour progresser, le 10 mars.

Cette démarche retirerait au ministre des Affaires étrangères le droit de conclure tout traité dans lequel le Canada concède des parts de ses marchés sous la gestion de l’offre. On parle notamment des produits laitiers, de la volaille et des œufs.

M. Therrien soutient que l’Union des producteurs agricoles (UPA) ainsi que plusieurs fédérations agricoles canadiennes ont demandé à tous les partis de soutenir ce projet de loi.

«Nous n’y sommes pas encore tout à fait, mais c’est la première fois qu’un tel projet de loi est déposé à Ottawa et qu’il y a un vote dans lequel la majorité des élus reconnaissent qu’il faut interdire au gouvernement fédéral d’utiliser le gagne-pain de nos producteurs agricoles comme monnaie d’échange dans le commerce international», dit-il par voie de communiqué.

Ce dernier invite ses collègues à entendre la demande des agriculteurs et à soutenir le projet de loi jusqu’à son adoption finale. Pour le moment, il a été adopté à sa deuxième lecture, «malgré l’opposition d’une majorité des conservateurs, incluant le chef du parti, Erin O’Toole», fait savoir M. Therrien.

Nécessaire

Ce projet de loi est nécessaire, selon lui, après une série de brèches dans trois accords commerciaux avec l’Europe, puis dix pays de la zone pacifique avec les États-Unis et le Mexique. Le gouvernement fédéral a promis des indemnisations financières aux producteurs et aux transformateurs pour l’entièreté de leurs pertes. Ottawa est arrivé à une entente avec les producteurs laitiers pour les deux premiers accords, mais les autres producteurs et transformateurs attendent toujours, soulève M. Therrien.

«Évidemment, les producteurs et les transformateurs préféreraient être protégés qu’indemnisés», affirme-t-il.