Un album imprévu pour Luc Boyer

le jeudi 23 août 2018

Après avoir été six ans à la tête de l’école de musique Chorus à Saint-Constant et s’être consacré à ce qui lui tenait à cœur, Luc Boyer lancera son deuxième album, le 10 octobre. Un projet qui a d’abord été monté pour le plaisir, une chanson à la fois.
«En 2001, j’étais tannée de faire de la business, de toujours me battre et de travailler des heures de fou. C’était le temps de penser à moi, à me bâtir une famille et à avoir une vie sociale», confie l’auteur-compositeur-interprète.
Lorsqu’il a pris la décision de fermer son école de musique, en 2001 c’était aussi pour recommencer à faire de la musique, chose qu’il ne faisait plus, parce qu’il était «ancré dans la gestion». Il n’a jamais arrêté complètement. Il a notamment été directeur de deux chorales, a accompagné des artistes et bâti un studio dans sa maison.
Journées pluvieuses inspirantes
À la suite de la fermeture de son école, M. Boyer avait l’intention de prendre une pause estivale.
«Un ami m’a proposé un emploi en construction, qui me permettait de ne pas travailler les jours de pluie. Ces journées sont devenues mes moments pour faire de la musique», dit-il.
Le résident de Candiac composait des pièces sans s’imposer aucune balise en jouant de tous les instruments, soit la batterie, la guitare et le piano. Il a nommé le projet Un jour de pluie.
«C’est devenu inspirant pour moi, alors que c’est triste et morose pour beaucoup. J’ai quelques chansons qui parlent directement ou indirectement de la pluie», poursuit M. Boyer.
D’une composition à une autre, le musicien a réalisé qu’il avait assez de matériel pour faire un album, mais il ne pensait pas nécessairement à la mise en marché du disque contenant une dizaine de chansons.
«Je me voyais comme un peintre dans un atelier qui fait une toile à la fois. Je faisais une chanson et je passais à autre chose.»
-Luc Boyer
Il ajoute qu’«à 20 ans, tu as l’énergie, l’ambition et le rêve. J’ai fait beaucoup de musique toute ma vie. Aujourd’hui, je le fais vraiment pour le plaisir, sans avoir d’attentes».
Pendant ce processus, M. Boyer a été appelé à composer une chanson pour la campagne de charité en milieu de travail au gouvernement du Canada. La pièce On a besoin de nous «a lié le projet et est la chanson forte de l’album». Tellement qu’elle en est devenue le nom.
Financement participatif
Le compositeur interprète a finalement décidé de présenter son projet à La ruche, une plateforme de financement participatif.
Cela lui a permis d’apprendre encore plus, en s’asseyant avec des gens du milieu. Il a notamment eu de bons conseils pour la réalisation d’une vidéo promotionnelle.
Il offre aussi aux donateurs des contreparties, comme le téléchargement de chansons, la livraison de l’album en personne, des performances et des commandites. Au moment d’écrire ces lignes, il était à 80% de son objectif fixé à 3 500$.