Alcool, drogue et fatigue ont eu raison de la vie d’une automobiliste à Saint-Constant

le lundi 1 août 2016

Angie Adelin, cette résidente de Châteauguay morte alors qu’elle roulait à contresens sur l’autoroute 30 à la hauteur de Saint-Constant en mars, au terme d’une interminable journée de travail, conduisait sous l’influence de l’alcool et de la drogue.

Ce cocktail a été fatal pour cette mère de 36 ans qui venait d’abattre une journée de travail de 18 heures. C’est la conclusion du rapport du coroner le Dr Gilles Sainton dont le Journal a obtenu copie.

Elle dépassait presque trois fois la limite d’alcool permise pour prendre le volant. Les analyses «ont détecté la présence de métabolites de la marijuana et une alcoolémie à 230 mg/dL (la concentration permise pour la conduite automobile est de 80 mg/dL)», écrit le coroner.

Si aucune autopsie n’a été pratiquée sur le corps de la défunte, le médecin note plusieurs fractures et contusions ainsi qu’une large plaie sur le front suggérant un traumatisme crânien sévère.    

Ceinture de sécurité

La conductrice qui avait passé la matinée à coiffer des clients s’était rendue par la suite travailler dans un bar à Kahnawake jusqu’à 1h45 du matin.

Roulant à contresens sur l’autoroute 30, elle est entrée en collision avec un véhicule sport utilitaire. Sous la force du choc, l’auto de la victime a tourné sur elle-même pour s’immobiliser dans le fossé du terre-plein central.    

Un autre automobiliste ainsi qu’un technicien ambulancier – tous deux témoins de la scène – n’ont noté aucun signe de vie. Les ambulanciers arrivés sur place ont confirmé l’arrêt cardio-respiratoire de la femme. Son décès a été constaté à l’hôpital Anna-Laberge.

«Lors de l’inspection du véhicule, le technicien de collision a constaté que la ceinture de sécurité a été sectionnée soit par les secouristes soit lors de la collision, mais que la boucle n’était pas dans le réceptacle, ce qui suggère que Mme Adelin n’était pas attachée», indique le Dr Gilles Sainton. Il précise qu’aucun indice ne laisse croire à un geste suicidaire.