Allergies alimentaires: Les restaurateurs s’adaptent à la clientèle

le mercredi 5 octobre 2016

Des restaurants de la région ont affirmé accueillir fréquemment des personnes ayant des allergies alimentaires et s’adapter à leurs contraintes.

«On est rendu là dans la société. On aime bien que les gens viennent chez nous et se sentent bien» affirme Patsy Nolet, propriétaire de la rôtisserie Saint-Hubert à Candiac.

«Si on ne les accepte pas, on perd une partie de notre clientèle. Ça ajoute une complexité, mais on doit s’adapter aux clients. S’ils se sentent en sécurité, ils vont revenir», soutient Patrick Allaire-Daly, chef et copropriétaire du restaurant Chez Julien à La Prairie.

Il mentionne avoir des clients avec des allergies qui reviennent  régulièrement manger dans son bistro français.

Même son de cloche chez Como, où les propriétaires ont remarqué une augmentation des clients ayant des contraintes alimentaires. «C’est à prendre au sérieux. On ne veut pas être responsable si quelqu’un fait une réaction», soutient un des propriétaires.

Précaution

Les restaurateurs soutiennent avoir au menu des repas adaptés aux différents allergènes. Dans les trois cas, les arachides ne font plus partie de leur cuisine.

À la rôtisserie Saint-Hubert, le menu s’est transformé avec les années pour présenter le moins d’allergènes possible. Les clients ont accès à des iPad donnant les valeurs nutritives et les traces d’allergène dans les repas.

«C’est important que les clients mentionnent leurs allergies. On va prendre plus de précautions que si c’est seulement parce qu’ils n’en veulent pas», indique Mme Nolet.

Des équipements spécifiques sont utilisés lors d’allergies pour éviter les contaminations croisées. Par exemple, une friteuse ne sert qu’aux frites afin d’éliminer la présence de blé ou de lait.

Dès l’embauche, les employés sont sensibilisés à la politique sur les allergies de la compagnie. Des ÉpiPens sont également disponibles dans le restaurant.

Cependant, malgré les précautions, il n’y a pas de garantie à 100%. «Je préfère avertir les clients allergiques qu’il y a des noix et du poisson dans le restaurant. Il pourrait avoir des traces», mentionne M. Allaire-Daly.

Une note a notamment été ajoutée dans son menu afin d’informer les clients d’allergènes présents dans le restaurant.

Le chef précise toutefois cuisiner de moins en moins avec des produits allergènes et tenir quotidiennement une sauce sans gluten.

Au Como, certaines habitudes ont été adaptées afin d’éviter les contaminations croisées. Par exemple, une pince est dédiée uniquement à la manipulation des crevettes. L’huile d’arachide a été remplacée par de l’huile végétale.

Des formations

Les allergies alimentaires sont préoccupantes au point que l’organisme Allergies Québec offrira en 2017 une formation aux restaurateurs, afin d’uniformiser le service aux personnes allergiques. Peu d’information sur cette formation est connue pour le moment.

 

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