Amélie Bonnet Legeay gravira l’Everest en hommage à ses parents

le jeudi 20 septembre 2018

Amélie Bonnet Legeay avait 22 ans lorsque sa mère est décédée du cancer. Cinq ans plus tard, jour pour jour, son père s’éteignait lui aussi des suites de cette maladie dévastatrice. Elle prépare un énorme projet; celui de gravir l’Everest au profit de la recherche pour le cancer.
La femme de 36 ans s’est lancée tête première dans cette folle aventure il y a à peine quelques mois.
«Je suis tombée par hasard sur une publicité de la Société de recherche sur le cancer (SRC), qui proposait de relever des défis et de récolter des dons pour la recherche, raconte Amélie Bonnet Legeay.»
En se renseignant, elle a découvert qu’elle proposait de monter l’Everest: «pour moi, c’était une évidence».
Inutile de préciser que cette cause la rejoint tout particulièrement.
«C’est une manière d’honorer les personnes qui sont malades et même les gens qui vivent, de près ou de loin, autour de ces personnes. C’est aussi pour rendre hommage à mes parents», précise-t-elle.
«Avec le recul, je me suis aperçu qu’ils n’avaient pas vécu leurs rêves. Avec leur vie quotidienne, le travail, les obligations familiales… ils ne s’autorisaient même plus à rêver», poursuit la résidente de Brossard.
 
Le Challenge SRC
Du 13 avril au 2 mai 2019, Amélie s’envolera vers la frontière entre le Népal et la Chine, où est situé l’Everest.
C’est avec d’autres participants du programme Challenge SRC, qui organise des voyages caritatifs au profit de la recherche sur le cancer, qu’elle marchera entre 12 et 14 heures par jour.
«On part tous pour des raisons différentes, mais il y a une raison principale qui nous réunit; on souhaite tous rendre hommage à quelqu’un qu’on connait qui se bat contre la maladie ou qui est décédé», souligne-t-elle.
La préparation se fait en deux mesures: une collecte de fonds et une préparation physique.
Amélie doit amasser 14 000$ pour la recherche. Après avoir fait de l’emballage au Adonis du Quartier DIX30 les 13 et 14 octobre et elle prendra part au défi Epicure, qui consiste à vendre des boîtes alimentaires faites de produits sains, du 23 octobre au 7 novembre. Finalement, elle «prépare une grosse soirée festive pour récolter un maximum de dons» le 17 novembre.
Coach spécialisée dans le deuil, elle compte aussi amasser des dons grâce à sa conférence Renaître après le deuil.
La Brossardoise doit également se préparer physiquement. En plus de manger sainement, elle s’est donné comme objectif de faire 2 millions de pas d’ici son départ… donc 10 000 pas par jour.
«J’y arrive, et même que je dépasse mon objectif!» lance-t-elle.
 
Rêve d’enfance
Amélie Bonnet Legeay est originaire de la ville d’Orléans, en France. Elle a toutefois un oncle qui réside au Québec. Sa première visite dans la province remonte à ses 9 ans.
«J’ai dit à mes parents: “Un jour, je viendrai habiter au Québec”», se souvient-elle.
Arrivée dans la province en juin 2017, elle dit s’être sentie chez elle dès qu’elle a mis les pieds au Québec.
«Brossard est une ville qui ressemble beaucoup à Orléans. C’est une ville très familiale, où la modernité et l’histoire sont très présentes, et qui n’est pas loin du fleuve», compare celle qui se décrit comme une grande rêveuse.
À son arrivée au camp de base de l’Everest, Amélie Bonnet Legeay aimerait brandir les drapeaux de Brossard et d’Orléans.
«Pour moi, ces bannières sont comme des pièces de puzzle qui réuniraient mon passé et mon présent.»
Elle a fait une demande aux deux mairies afin qu’elles lui fournissent les bannières officielles, qu’elle pourrait apporter lors de son ambitieux périple.
Elle attend toujours une réponse du maire d’Orléans. La Ville de Brossard a refusé, mais Amélie compte bien revenir à la charge éventuellement.
Pour faire un don, consultez la page de la participante à l’Ascension de l’Everest sur le site de la Société de recherche sur le cancer.