Ancien terrain de golf : le Regroupement des résidents de Candiac détaille son concept de parc nature

le mardi 29 juin 2021

Comme l’ont fait Groupe Maison Candiac et des citoyens les 10 et 17 juin, le Regroupement des résidents de Candiac (RRC), qui milite depuis le début de la saga entourant l’ancien golf pour préserver l’espace vert du lieu, a présenté son concept de parc nature. 

Le RRC se questionne sur l’utilité d’un développement résidentiel, considérant la croissance de la population à Candiac, évaluée à 12 000 nouveaux citoyens dans les 10 à 15 prochaines années, avec les projets TOD de la gare et le Square Candiac. Un parc nature, à son avis, contribue à la qualité de vie plutôt qu’à la poursuite de la croissance résidentielle. 

Le regroupement revendique une réforme de la Loi sur l’expropriation afin de «démocratiser l’accès à nos espaces naturels». Celle-ci est également demandée par les maires de Candiac, Mascouche et Terrebonne et réclamée par l’Union des municipalités du Québec (UMQ). 

À son avis, ce changement «permettrait de faire l’acquisition [du terrain de golf par la Ville] à un prix reflétant la valeur réelle du marché et basé sur un usage récréatif». 

Il considère également que des programmes d’aide financière pourraient contribuer à l’achat. Il défend finalement que Candiac a les moyens pour une transaction semblable, étant donné des surplus budgétaires d’environ 20 M$ dans les cinq dernières années. 

Son concept pourrait, dit le RRC, contribuer à l’augmentation des indices de la canopée et du couvert forestier à Candiac. La Municipalité se trouve respectivement au 67e et 65e rang sur 82 à l’échelle de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour ceux-ci, déplore-t-il. 

Le regroupement compte reboiser 75% de l’endroit, soit 39 hectares sur 52. Ce qui démontrerait «du leadership dans la lutte aux changements climatiques», soutient-il. 

Ce dernier ajoute qu’une forêt urbaine serait bénéfique pour l’activité physique et ses bienfaits, ainsi que pour l’amélioration de la biodiversité et de la qualité de l’air, la captation du carbone, la rétention des eaux de surface, la décontamination des sols et la création d’îlots de fraîcheur.

En termes d’économie, le RCC affirme que le parc nature entraînerait un désengorgement du système de santé en mesures préventives, rendrait le territoire plus attractif, augmenterait la valeur foncière et réduirait les frais de chauffage et de climatisation. 

Le regroupement avance également que son projet pourrait s’inscrire dans celui de la trame verte et bleue de la CMM, offrant ainsi une «opportunité de connectivité à l’échelle métropolitaine».

Vision

Le RRC souligne que son concept, en plus de préserver et valoriser l’environnement, comprend une offre de loisirs en plein air avec des boucles d’activités physiques, une ceinture d’aires de jeux et repos, des zones de rassemblement, un chalet d’accueil ainsi que des opportunités de projets innovateurs, éducatifs et culturels. Il propose notamment un circuit d’interprétation de la faune et de la flore, des activités d’éducation, le développement d’outils de découverte, des jardins communautaires et des laboratoires.