Propice aux bonnes bouffes, le temps des Fêtes peut aussi donner lieu aux empoisonnements alimentaires pouvant être causés par une conservation inadéquate des festins de Fêtes, prévient l’Association des microbiologistes du Québec (AMQ).
Les microbiologistes en profitent aussi pour rappeler l’importance de s’assurer de la provenance et de la pertinence de l’information recueillie à travers différents médiums. « La règle d’or, c’est que les aliments doivent être conservés entre 0° et 4 °C afin d’éviter qu’ils deviennent un milieu propice à la croissance des bactéries. En effet, si on laisse un repas trop longtemps à température pièce, les bactéries s’y multiplieront, ce qui peut justement nous rendre malades. Pour éviter un scénario des plus désagréables en empoisonnant ses convives lors d’un réveillon, nous recommandons que les plats qui se conservent normalement au réfrigérateur, comme les sandwichs, les œufs farcis, les salades, les sushis, les couronnes de crevettes, etc., ne passent pas plus de deux heures à température ambiante », explique le président de l’AMQ, Marc Hamilton.
Incidemment, le froid de l’hiver (pourvu que le mercure frôle ou soit sous le zéro) peut s’avérer un précieux allier pour les réceptions. Effectivement, les plats peuvent être temporairement entreposés à l’extérieur dans un souci d’éviter que ceux-ci passent la soirée sur la table de la cuisine. Néanmoins, il faut faire attention pour ne pas les placer en plein soleil à l’extérieur, ce qui les réchaufferait et créerait un environnement propice à la croissance de bactéries.
Pour un ordre professionnel
« Notre rôle est de sensibiliser la population à l’égard d’enjeux liés à la salubrité des aliments. Au quotidien, nous travaillons à nous assurer de la salubrité de ceux-ci en déterminant la présence ou non d’organismes pathogènes. Ainsi, nous jouons un rôle crucial quant au maintien de la santé publique québécoise. Pourtant, notre profession n’est pas encadrée par un ordre professionnel, ce qui cause un préjudice bien réel à l’égard de la protection du public en matière d’exercice de la microbiologie. La population se doit d’être en confiance, que cela soit pour des services d’un professionnel de la microbiologie ou encore afin d’être informée correctement sur un sujet touchant la microbiologie. À travers nos démarches des dernières années, nous demandons au gouvernement l’intégration de notre profession au système professionnel québécois. Cela fait d’ailleurs consensus au sein de la population, alors que huit Québécois sur dix se disent en accord avec cette solution, selon un sondage CROP auquel a participé l’Association des microbiologistes du Québec en octobre 2023 », soutient M. Marc Hamilton. (M.P.)