Autos téléguidées : la Formule Un en miniature à Napierville

le mercredi 26 juillet 2017

Une piste de course, des qualifications et des finales, des pilotes fébriles et des voitures… téléguidées! Bienvenue dans le monde de la Formule Un en modèle réduit.

Ce samedi-là, ils étaient plus d’une trentaine de participants masculins – à l’exception d’une femme – à se disputer les honneurs sur un circuit en terre battue de 280 mètres aménagé à proximité de la piste d’accélération de Napierville Dragway à Napierville. Ils sont membres de l’association Québec RC series. Le RC est un raccourci pour remote control (télécommande).

«Selon moi, c’est une des plus belles pistes de course pour les autos téléguidées à cause de la sorte de terre battue qui est utilisée, de l’entretien de la track et de l’ambiance en raison de la piste d’accélération Napierville Drawgay», affirme Frédéric Laurin, Lapierre, un participant de La Prairie.

Ses propos sont entièrement partagés par Jérôme Treignier, organisateur des courses de la RC series.

«À cause du chlorure de magnésium contenu dans la terre, ça en fait une glaise plus compacte. Ça aide à garder l’humidité de la piste et à diminuer la poussière. Ça permet une traction plus importante et les pilotes peuvent se concentrer à faire plus de vitesse», affirme-t-il.

Ces compliments réjouissent Eric Deschênes, propriétaire de la piste. Ce résident de Saint-Mathieu a aménagé la piste il y a presque trois ans grâce à de la machinerie lourde et de l’équipement. Vendeur à temps plein de pièces d’autos téléguidées, le propriétaire de la compagnie Bego racing course également sur le circuit depuis de nombreuses années.

Passionnés de course

La plupart des participants ont en commun qu’ils carburent au sport motorisé, peu importe leur grosseur.

«Quand je n’ai pas les moyens d’aller de l’autre bord [en pointant la piste du Napierville Drawgay]  ou que mon char est brisé, je viens ici», a expliqué Eric Giroux.

Ce résident de Napierville âgé de 30 ans possède une Mustang et une voiture téléguidée de type buggy. «Pour moi, c’est pareil, c’est de la course», enchaîne-t-il.

Denis Choquette, mécanicien pour le pilote de dragster Daniel Mercier, de Saint-Rémi, course aussi sur le circuit des voitures téléguidées depuis 25 ans.

«J’aime plus ça que le drag!, lance-t-il. C’est une passion qui est pas mal moins coûteuse et les courses durent pas mal plus longtemps. En plus, l’esprit de compétition est au rendez-vous.»

N’allez surtout pas traiter les participants d’enfants ou d’adolescents qui refusent de vieillir parce qu’ils manipulent des bolides réduits alimentés au nitro (très bruyants) ou électriques.

«Est-ce que tu vois des enfants ici?, demande M. Choquette. C’est sérieux ici, c’est pour les adultes.»

Initié par ce dernier, M. Laurin-Lapierre renchérit sur les propos de son beau-père.

«Parfois, on voit des pilotes qui shakent en tenant leur télécommande tellement ils prennent ça à cœur», affirme-t-il.

Et ce, malgré le fait qu’il n’y a aucune bourse lors des compétitions. Les participants jouent pour l’honneur.  

Pilotes et hommes à tout faire

À la différence de la Formule un, les participants aux courses d’autos téléguidées ne sont pas seulement pilotes, mais aussi mécaniciens. Chacun a son coffre à outils qui contient des pièces de rechange (pneus, direction, etc.) advenant un bris. Ils s’installent sur leur table pliable pour bricoler. Ils font aussi des ajustements, comme améliorer la performance de l’engin selon la température ou ajouter du poids à des endroits stratégiques de la voiturer afin d’améliorer sa tenue de route ou diminuer la hauteur des sauts.

«On est pas mal plus rapide à terre que dans les airs, affirme Frédéric Laurin-Lapierre. Puis, un rebond au sol peut faire perdre des dixièmes de seconde.»

Ils sont aussi bénévoles sur la piste pour les courses auxquelles ils ne participent pas. Ils sont appelés culbuteurs ou marshalls parce que leur rôle est de remettre rapidement sur leurs roues les voitures qui se renversent.

Les courses d’autos téléguidées en bref   Classes Il existe deux classes d’autos téléguidées, soit buggy (un format voiture) ou truggy (un format camion). Alimentation Les autos téléguidées sont alimentées à l’essence (nitro) ou à batterie (électrique). 2 500 $ C’est facilement 2 500$ pour s’équiper», selon Frédéric Laurin-Lapierre, un participant. 70 à 80 km/h  La vitesse moyenne à laquelle les autos téléguidées peuvent rouler sur le circuit. «En ligne droite dans la rue, elles peuvent atteindre 100 km/h, mais on le l’atteint jamais sur la piste parce qu’on passerait tout droit dans les courbes», affirme M. Laurin-Lapierre. 8 livres Le poids d’une auto téléguidée de course. 1/8 La piste de course sur terre battue à Napierville est à l’échelle de 1/8, c’est-à-dire que les voitures téléguidées sont huit fois plus petites que les vraies. 24 au 27 août La finale de la Québec classic se tiendra au Napierville Dragway, du 24 au 27 août. «C’est la course la plus grosse au Canada en termes d’inscriptions, affirme Éric Deschênes, propriétaire de la piste. L’an dernier, on a reçu 280 inscriptions. On a des top drivers américains qui viennent.»