Bijoux, cartes-vitrail et sculptures à la bibliothèque à La Prairie

le mercredi 19 juillet 2017

Édith Springuel et Elsa Corteza, deux artistes qui habitent respectivement à La Prairie et de Saint-Lambert exposent, jusqu’au 30 août leurs œuvres à la bibliothèque Léo-Lecavalier à La Prairie. Dans les deux cas, elles puisent leur matériel de création dans la nature.

Mme Springuel présente des cartes-vitrail dans lesquelles, comme son nom l’indique, du verre coloré est employé.

«Mon fils s’est marié et je ne trouvais pas de belles cartes à lui offrir. C’est de là qu’est née l’idée de ces cartes. J’ai pris des roches et du bois que j’ai l’habitude d’amasser lors de mes séjours en Gaspésie. Après je me suis dit qu’en incorporant la lumière, ce serait plus beau. J’ai alors utilisé du vitrail. Je taille, selon la forme du verre, des trous dans le carton et je colle le verre dessus», mentionne Mme Springuel.

«Les gens aiment la simplicité de mes œuvres, poursuit-elle. Mettre les cartes-vitrail dans la fenêtre amène au calme. Le reflet de la lumière change selon les moments de la journée.»

Elle suit en quelque sorte les traces de son grand-père qui était vitrailliste (fabriquant de vitraux).

Sur chaque carte se trouve une phrase qu’elle prend soin de composer pour l’imprimer par la suite sur un plastique autocollant.  

«Ces pensées sont comme des mantras», lance-t-elle.

Édith Springuel propose aussi dans cette exposition de petites sculptures de pierres assemblées par collage.

«Ces roches ne sont nullement retravaillées, polies ou peintes. Elles sont vernies. On y retrouve les traits naturels de la roche faite par la nature. Quand je les ramasse, c’est un travail d’observation que je fais», précise-t-elle.  

 

Quand un pétale devient bijou

Elsa Corteza a eu lieu l’idée de prendre des végétaux pour les transformer en bijoux en regardant son copain réparer des planches de surf.

«Il ajoutait des feuilles et des pétales sur les planches alors que nous y demeurions au Mexique», déclare Mme Corteza.

Arrivée au Canada en 2003, elle s’adonne à la production de boucles d’oreilles, bracelets et colliers depuis 2005. C’est en apposant des couches successives de résine qu’elle transforme, par exemple, un pétale de rose en pendentif.

«Ce n’est pas tous les types de végétaux qui sont propices à la résine. Il y a beaucoup de types de fleurs où ça ne marche pas en raison de leur degré d’humidité. Il faut que l’élément soit complètement sec. L’humidité cause une réaction dans la résine et la fleur peut mal réagir. Par exemple, le lilas va devenir brun. C’est pour ça que j’utilise beaucoup de pétales de roses, elles sont résistantes», explique la joaillière.  

L’écorce, le bois, les graines et les racines peuvent aussi se métamorphoser en bijoux.

C’est avant que ne sèche la résine qu’Elsa Corteza découpe les pièces avec des ciseaux pour donner la forme désirée au bijou.

Elle fait partie des rares artistes à vivre de son art. Son copain se joint à elle dans la production de ses articles.

«À nous deux, nous avons fait, en 2016, 3000 paires de boucles d’oreilles», précise-t-elle.

Ses créations se retrouvent dans diverses boutiques et foires commerciales. On peut également se les