Vous émerveillez-vous encore devant la nature?
Je ne sais pas si c’est parce que je vieillis que je prends davantage conscience de la vie qui m’entoure, de sa fragilité et de sa beauté. Peut-être…
Au début de l’été, une mouche s’est posée sur le rebord de mon iPad pendant que je regardais quelque chose à l’écran. Est-ce parce que j’ai pratiquement retenu mon souffle et que je suis restée immobile, mais elle est demeurée à cet endroit pendant au moins une minute, sinon plus.
J’ai pu l’observer sous toutes ses coutures. Et j’ai eu l’impression d’être tombée sur un spécimen d’une rare beauté. J’avais rarement vu des mouches aussi colorées. Avec des teintes de vert et de jaune brillants sur laquelle on avait appliqué une laque aux reflets disco. Elle était tout simplement magnifique. Je n’en revenais pas que la nature fasse d’aussi belles mouches. Dommage qu’on ait si peu de chances de les observer de près et aussi longtemps.
D’un insecte à l’autre, je me suis retrouvée avec une araignée jaune vif sur un mollet lors d’une randonnée à vélo cet été. Elle était minuscule; sa tête était de la taille d’une mine de crayon. Si j’avais été moins observatrice et plus expéditive, je l’aurais tuée du revers de la main sans m’en rendre compte. Au lieu de pouvoir l’observer et même la photographier. Jusqu’à ce jour, j’ignorais que des araignées jaunes existaient.
«Nous croyons regarder la nature et c’est la nature qui nous regarde et nous imprègne.»
-Christian Charrière
Je n’avais pas non plus souvenir d’avoir déjà vu des étoiles filantes. Les deux premières fois, j’ai hésité à conclure que c’est ce que je venais de voir. Leur passage dans l’atmosphère terrestre s’effectue si vite; en une fraction de seconde. Il ne faut pas cligner des yeux!
Je n’avais pas non plus eu autant d’occasions d’observer le firmament que cet été. À m’en tordre le cou certains soirs. Mais quel spectacle magnifique! Encore une fois, la nature me renverse.
Ma fascination pour le ciel et les étoiles croit au-delà de la Grande Ourse depuis quelques semaines. Je m’enfarge un peu dans les termes constellation, galaxie et Voie lactée et j’ai encore un peu de difficulté à comprendre le concept des années-lumière qui nous séparent des astres, mais j’arrive maintenant à distinguer des satellites et même une autre planète, l’autre soir.
Décidément, la nature n’a pas fini de m’en faire voir de toutes les couleurs.
