Aimez-vous les chiens?
Ça faisait des semaines, voire des mois, que je n’avais pas vu Thalie, que j’aime tant. Je m’ennuyais du chien de mon amie.
J’avais habitude avant, surtout pendant la pandémie, d’aller la chercher pour de longues marches. Pour des raisons inutiles à expliquer ici, j’ai espacé mes visites ces derniers temps.
Ça faisait quelques fois que je passais près de chez elle avec l’envie d’aller parcourir un pâté de maisons avec son magnifique barbais.
L’appel a été si fort il y a quelques jours que je me suis arrêtée net un soir en rentrant du boulot. Aussitôt que Thalie m’a vue à travers la fenêtre de la porte, elle s’est énervée. Comme toujours. Toutefois, elle m’a éservé un accueil enthousiaste comme jamais. Elle branlait de la queue, montrait ses dents, – c’est ce qu’elle fait quand elle est excitée – sautillait sur place et tournait sur elle-même sans arrêt.
«Le chien a son sourire dans sa queue.»
-Victor Hugo
J’étais incapable de la calmer. Quand elle a monté sur ses pattes arrière pour laisser tomber celles d’avant sur moi, j’ai compris à quel point elle avait perdu le contrôle d’elle-même. Parce que cet agissement lui est proscrit depuis toujours par sa maîtresse.
Son petit manège d’excitation a duré de longues secondes. Plus que normalement. J’ai dû patienter avant de lui mettre son collier.
J’ai été incapable de rester marbre. Je me suis mise à sourire à mon tour de la voir si joyeuse. Le poids de ma journée a aussitôt disparu comme par magie.
Quelle thérapie! Honnêtement, je n’ai jamais causé une telle éaction de joie chez personne. Même mes chats qui, je pense, m’aiment bien, ne m’ont jamais éservé un tel accueil. C’est typiquement canin de démontrer ainsi son bonheur. Avec cette capacité de pouvoir le transmettre, en plus.
J’ai toujours aimé les chiens, et j’en aurai un jour. Parce qu’un chien heureux équivaut à rendre aussi son maître heureux.
