Comme vous informez-vous?
J’ai tellement de souvenirs rattachés au journal en papier. Je ne compte plus les fois où j’ai fait ma lecture à la toilette, plus jeune…
Mes parents achetaient Le Journal de Montréal toutes les fins de semaine sans exception. Et je ne manquais pas de le feuilleter. Il était si volumineux le samedi avec ses nombreux cahiers sociaux.
Une fois mes nouvelles d’actualité consommées, j’aimais particulièrement m’attarder à la section décoration. J’avais souvent les doigts noircis par l’encre à la fin de ma lecture. Ça faisait partie intégrante de l’expérience.
Drôle de coïncidence, j’ai commencé à lire Le Reflet à l’adolescence parce que j’habitais à Delson. Avant de découvrir La Presse et Le Devoir.
Autrement, je regardais souvent les nouvelles à la télé. En auto, j’écoute généralement le bulletin de nouvelles.
Parce que j’aime être bien renseignée. Comprendre nos enjeux de société. Me forger une opinion. Prendre des décisions éclairées.
Au Canada, on prend trop l’information pour acquise, à mon avis. Parce qu’on vit dans une société démocratique où chacun est libre d’exprimer sa pensée et que les puissances politiques ne contrôlent pas le message. De ce fait, on n’oublie trop souvent qu’être bien informé, c’est être libre.
«Une démocratie est d’autant plus solide qu’elle peut supporter un plus grand volume d’informations de qualité.»
-Louis Armand
Vous me voyez venir? À l’heure où l’information en ligne est la norme pour la génération montante, je m’inquiète pour la santé de notre société. Parce que si Meta met à exécution sa menace de bloquer l’accès aux nouvelles sur Facebook et Instagram, il restera moins de éseaux sociaux pour les joindre. Eux qui s’informent uniquement de cette façon.
C’est toute notre société qui en souffrira. À nous de décider si nous voulons une société en pleine possession de ses moyens, plutôt qu’à la merci de la désinformation. C’est maintenant que ça se joue.
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