Vous y connaissez-vous en ornithologie?
Pas tant pour ma part. Je sais différencier un geai bleu d’un chardonneret, et j’ai déjà nourri des mésanges à la main quand j’étais jeune. Mais ça ne fait pas de moi une experte!
Or, voilà que je me découvre un intérêt insoupçonné pour les oiseaux de mon quartier. C’est en grande partie dû à Monsieur le Cardinal, qui habite dans le coin depuis quelques années. Dont je suis tombée amoureuse récemment.
Quand je suis en télétravail, il est fréquent qu’il vienne se poser sur un fil électrique dans ma cour ou sur ma corde à linge. Il est magnifique avec son plumage rouge vif et sa huppe à la Ace Ventura, puis son bec pointu orangé. C’est toutefois son chant qui fait tout son charme. J’ai lu que c’est parce qu’il marque ainsi son territoire.
Il y a quelque temps, j’ai commencé à lui répondre, de manière très amatrice. Ça me fait sourire qu’il semble converser. Remarquez qu’il poursuit peut-être son chant normal…
Je sourcille d’avoir lu qu’il marque son territoire parce que je l’ai aperçu avec deux autres congénères dans ma cour l’an passé. Me laissant croire qu’il préfère la compagnie de ses pairs à la solitude.
Puis, l’autre matin, j’ai vu un autre mâle avec une femelle sur le terrain de mes voisins. Il semble y avoir une tribu de cardinaux sur ma rue. Ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.
«On reconnaît l’oiseau en écoutant son chant. On reconnaît l’homme en écoutant ce qu’il dit.»
-Proverbe chinois
Je ne peux plus me passer de Monsieur le Cardinal. Il fait partie de mon quotidien. Si bien que je l’entends quand je vaque à mes occupations quotidiennes dans la maison. Et je souris. Ce faisant, j’ai aussi commencé à porter attention aux autres chants d’oiseaux qui m’entourent.
Alors que mon chat cherche seulement à lui mettre la patte dessus, je me demande s’il habite dans l’érable rouge qui pousse devant la maison. Et l’idée me plaît.