Billet d’humeur : Parler à travers son chapeau

le lundi 21 février 2022

Qu’est-ce qui vous choque le plus?

Vous l’aurez deviné dans mon cas, c’est quelqu’un qui parle à travers son chapeau. D’ailleurs, tu parles d’une expression! Alors que je m’apprêtais à coucher les prochains paragraphes qui suivent, je me suis questionnée sur l’origine de cette expression québécoise.

J’ai lu que c’est un calque de la langue anglaise «To talk through one’s hat». Bon d’accord, mais encore? Comment en est-on arrivé à cette expression? Quelqu’un a dit n’importe quoi en parlant dans le chapeau de quelqu’un d’autre? Je n’ai pas la réponse malheureusement. Je ne l’ai pas trouvée.

Mais si je parlais à tort et à travers, voire à travers mon chapeau (hé! hé!), j’aurais pu vous inventer une vague explication quelconque. Vous faire croire que je m’y connais plus que moins sur le sujet. Avec des approximations évidentes et sans grand discernement.

Vous l’aurez compris, Ce n’est pas trop ma tasse de thé d’agir ainsi. Au contraire, quand je ne connais pas, peu ou mal un sujet, j’essaie de m’informer avant d’ouvrir la bouche haut et fort. D’émettre une opinion ou de me prononcer.

Je suis plus de l’école de William Shakespeare, qui a écrit dans Le songe d’une nuit d’été qu’«il ne suffit pas de parler, il faut parler juste».

Et parce ce qu’on s’attend trop souvent à ce que les autres agissent comme nous, ça explique probablement pourquoi ça vient tant me chercher que quelqu’un dise n’importe quoi. Je m’emporte exagérément. Que c’en est presque ridicule. Les poils des bras m’hérissent tellement que je pourrais faire de l’urticaire.

Je sais, j’ai quelque chose à régler là…

Encore la semaine passée, j’ai vu noir quand j’ai découvert qu’une personne à qui j’avais demandé une information avait erré dans sa réponse. Me répondant aussitôt par la négative. Au lieu d’aller s’informer correctement et me revenir. Jusque-là, je lui faisais confiance…

Sans entrer dans les détails, la suite a confirmé qu’elle avait tout dit faux. C’est là que j’ai vu rouge. Aussi parce qu’il en a résulté des conséquences négatives pour moi. Il en aurait été tout autrement si elle avait bien effectué son travail dès le départ. J’aurais eu le temps de rectifier le tir.

Pour cette raison sans doute, je dis souvent aux gens que je préfère qu’on me dise les vraies choses que n’importe quelle ineptie.

«Les mots ont des valeurs.»

-Albert Rey