Billet d’humeur : Retour dans le passé

le mercredi 18 décembre 2019

Si vous en aviez la possibilité, retourneriez-vous dans le passé?

Je ne sais pas qui a lancé cette question autour de la table, l’autre soir. Les réponses de la plupart de mes invités m’ont étonnée.

Dans une forte proportion, peu de mes amis retourneraient vivre à une époque précise de leur vie. Même s’ils avaient le choix exact de l’âge. Que ce soit à l’adolescence. Pour revivre leur enfance ou le début de leur vie d’adulte, par exemple.

La seule contrainte serait de revivre le tout exactement de la même manière. Sans avoir le droit de changer un seul élément. Ni posséder l’expérience ou les connaissances d’aujourd’hui.

Ça m’a surprise que certains disent qu’ils n’ont pas de si bons souvenirs. Que leur adolescence, par exemple, a été très difficile pour eux. Je l’avoue que je me suis aussi cherchée pendant le début de cette période. Je me souviens d’avoir vécu des colères et d’autres sentiments de manière très marquée. En ne comprenant pas ce qui m’arrivait. En ne comprenait pas ce qui montait en moi. Avec tant d’intensité que ça faisait mal.

N’empêche, je vivrais une nouvelle fois mon enfance et aussi mon adolescence n’importe quand. Tant j’ai eu du plaisir. Que j’ai de bons souvenirs. À jouer à kick la canne ou à la cachette avec tous les voisins de la rue. À lancer le plus haut possible dans les airs la balle trois couleurs, auparavant glissée dans un bas de nylon. Les virées à vélo. Les tours en Ski-doo grâce à M. Lecours. Les parties de hockey dans la rue à chercher la rondelle dans le banc de neige. Les premiers amours.

À l’école aussi, j’avais du fun autant pendant les dictées que dans les cours d’éducation physique ou dans la cour de récréation. À jouer à saute la corde ou au ballon-chasseur.

Idem pour le début de ma vie adulte. Je pense que ça s’est bien passé pour moi. Que j’en ai conservé de bons souvenirs, de manière générale.
«Vivre de telle sorte qu’il te faille désirer revivre, c’est là ton devoir.»

-Friedrich Nietzsche dans Fragments posthumesr
Bref, je me souviens d’avoir eu du plaisir à toutes les époques. Ce n’est pas un secret pour personne, me répondraient certains prochains. «Toi Hélène, tu arrives tout le temps à te faire du fun», m’a dit un proche.

C’est vrai, mais je ne peux pas faire abstraction du fait que j’ai pas vécu de gros drame non plus.