Billet d’humeur : Une vie satisfaisante

le mercredi 9 octobre 2019

Vous plaignez-vous parfois de votre vie?

Personnellement – je l’ai déjà écrit – je considère que je ne suis pas à plaindre. Au contraire, je suis comblée de toutes parts. Par un boulot et des collègues super. Des amis irremplaçables et une famille que j’aime. Par-dessus tout, j’aime et je suis aimée à mon tour.

Pour mon anniversaire, on m’a demandé ce que je voulais. J’ai spontanément répondu: rester en santé. Que je n’ai pas besoin de plus. Parce qu’en dépit de petits bobos passagers ou de la vieillesse qui fait son œuvre, je suis relativement en forme. Et quand je vois certaines épreuves auxquelles certaines personnes sont confrontées, je me trouve chanceuse.

Une personne que je connais signe toujours «Merci la vie» dans chacun de ses statuts Facebook. Ça pourrait être un irritant pour certains. De mon côté, je me suis habituée à aimer cette signature. Je n’ai su que dimanche pourquoi il signait ainsi.

«J’ai fait une crise de cœur à l’âge de 46 ans, m’a dit Benoit. Depuis, chaque journée de plus que la vie me donne est un cadeau.»

Comme lui, je me sens redevable d’en profiter.

Aussi, j’ai décidé de jouer au disc golf pour mon anniversaire, samedi. Inspirée par une collègue de travail qui m’en avait parlé. J’ai donc convaincu une dizaine d’amis de se joindre à moi avec leurs enfants.

Le principe de ce sport est simple. Le parcours comprend 18 départs, comme au golf. Il faut lancer un frisbee. Et atteindre un panier en un minimum de coups possible. Pour ajouter au défi, certains parcours sont dans le bois au Parc régional de Saint-Bernard-de-Lacolle. Un frisbee sur deux dévie sur un arbre ou une branche. Le meilleur coup peut devenir le pire. Et vice-versa. Faisant rire tout le monde.

Samedi après-midi, la météo était superbe. Le soleil brillait. Ça sentait les feuilles séchées dans le bois. J’ai même vu des dizaines de pets-de-loups, ces petits champignons qui crachent de la fumée. J’ai joué avec plusieurs. Faisant remonter des souvenirs d’enfance.

Les petits comme les grands ont eu beaucoup de plaisir. À mon tour ça m’a comblée. Sur ce point, je réalise que je suis comme ma mère. J’aime que ceux que j’aime soient réunis. Et heureux. Ça fait mon bonheur. Et mon anniversaire.
«Rassemble les hommes du monde entier au creux de ton amour.»

-Aereld de Rielvaux dans La vie de recluser