Avez-vous déjà commis un vol?
L’autre soir, je sors de l’aréna et je remarque dans une chambre vide quatre sacs de chips miniatures laissés sur un banc. J’en prends deux sans me poser plus de questions. Un début de fringale m’assaille. Comme toujours après le hockey.
S’ils sont restés là, c’est que clairement personne n’en voulait. N’empêche qu’en montant dans l’auto, je me pose soudainement la question. Coudonc, est-ce que je viens de commette un petit larcin?
Quelques jours plus tard, j’ai été confrontée à un vol autrement plus effronté. Quelqu’un est venu voler de la roche sur mon terrain, en plein jour. À mon insu. Pendant que je faisais du télétravail dans la maison. Mais je n’ai rien vu.
Comment je le sais? Grâce au visionnement des images d’une caméra de chasse. Que j’ai installée cet hiver dans l’espoir de voir s’il y a des animaux sauvages qui rôdent sur mon terrain.
À ma grande surprise, la carte mémoire a pris plus d’une centaine de photos depuis le début de l’année. Principalement de la neige qui tombe. J’aurais dû penser que les flocons allaient déclencher l’appareil. Je me suis vite lassée de regarder les variations sur le même thème de l’hiver. J’étais sur le point de fermer l’ordi quand j’ai vu, sur l’avant-dernière photo, celle d’un homme la tête un peu penchée vers le sol. À l’endroit même où j’ai laissé un tas de roches. À un pas de mon stationnement.
Il n’y a aucune ambiguïté dans ses gestes à l’effet qu’il était en train de prendre de la roche avec une pelle.
«C’est la manière dont les gens considèrent le vol de la pomme qui fait de l’enfant ce qu’il est.»
-Aner Clute
J’ai mis quelques jours à me remettre de cette effronterie. Je n’ai pas l’intention de me faire justice parce que ce n’est pas permis par la loi. Mais je porte une plus grande attention aux étrangers que je rencontre depuis.
