Billet d’humeur : La charge mentale

le mercredi 2 février 2022

Vous arrive-t-il de vous sentir parfois surchargé mentalement?

Trop souvent, je trouve, j’ai 1001 affaires dans la tête. Que je répète en boucle parce que je ne veux pas les oublier. Lors des nuits d’insomnie, c’est encore pire. Le petit hamster dans ma tête tourne dans sa roue encore et encore jusqu’à l’épuisement. D’où mes fameuses to do list souvent; pour me libérer l’esprit.

Jusqu’à aujourd’hui cependant, j’avais toujours évité d’employer le terme «charge mentale» que je croyais réservé aux mamans. À celles qui incombent généralement la tâche de l’organisation de la vie familiale; des lunchs, des repas, de l’épicerie, en plus de leur travail.

Mais l’Office québécois de la langue française la définit ainsi:

«Sollicitation constante des capacités cognitives et émotionnelles d’une personne, liée à la planification, à la gestion et à l’exécution d’une tâche ou d’un ensemble de tâches.»  

Et avec cette note d’avertissement – je n’avais jamais vu une telle mention de l’Office de langue française – à l’effet qu’«une trop forte charge mentale peut occasionner du stress ou de l’épuisement». Tenez-vous le pour dit!

À force de lectures sur le sujet, j’ai compris que la charge mentale n’est pas que ménagère ni même associée à un sexe. Surtout de nos jours. Elle peut être aussi personnelle ou professionnelle. Ou même toutes simultanément!

Depuis, je respire un peu mieux. Je me sens légitimée dans mon sentiment. J’ai été apaisée aussi de lire que nous ne réagissons pas tous pareil face à la charge mentale. Que certains la gèrent plus facilement, contrairement à d’autres qui ne supportent pas ce trop-plein face à gestion du quotidien. Puis, j’ai éclaté de rire sur un passage à l’effet que les personnes anxieuses et perfectionnistes notamment en souffrent davantage!

Le trop plein peut se répercuter sur le corps, entraîner une fatigue, du stress, des douleurs abdominales, etc. Heureusement, ça se soigne de multiples façons; en prenant du recul, en lâchant prise, en se changent les idées ou en ventilant, notamment.

N’empêche que je trouve qu’on en parle trop peu de cet aspect précis dans notre société. On aborde beaucoup la santé mentale en générale – avec raison, et ça en fait partie – mais avez-vous déjà entendu quelqu’un dire que sa charge mentale est un poids lourd à porter? Ce n’est pas parce qu’elle est invisible qu’on ne doit pas en parler.

«Ne charge pas tes épaules d’un fardeau qui excède tes forces.»

-Horace