Billet d’humeur : La vérité choque

le mardi 22 juin 2021

Toute vérité est-elle bonne à dire?

Vous vous souvenez peut-être du billet que j’ai écrit il y a quelques semaines. Intitulé J’ai triché. Dans lequel je reconnaissais avoir eu quelques écarts de conduite dans le respect des mesures sanitaires. Sans toutefois avoir pris le tout entièrement à la légère. Mais que j’aurais pu encourir un risque de propager ou d’attraper la COVID-19. Quoi qu’on sait désormais qu’il faut se méfier des gouttelettes de la parole principalement.

Je l’avoue. Je savais que seulement le titre ferait réagir. Après la lecture, quelques rares personnes ont salué mon honnêteté. D’autres n’ont pas compris. Et m’ont même reproché d’avoir écrit ce billet.

À une dame qui ne me lis visiblement pas souvent, j’ai dû expliquer ma démarche. Comme quoi je me sentais la responsabilité de dire que j’avais eu quelques faiblesses. Moi qui prônais haut et fort ici depuis des mois qu’il fallait se serrer les coudes à tout prix. Faire les sacrifices collectifs nécessaires. Pour passer au travers. Parce qu’ensemble, c’est tout.

Ma transparence dans cette colonne ici veut aussi que je dévoile mes imperfections…

On m’a parfois non seulement reproché d’avoir dit la vérité sur ma situation. Mais on m’a également dit que j’aurais dû me taire. Question de maintenir de bonnes relations avec mon entourage, par exemple. Parce que mes incartades pourraient ou auraient pu en indisposer certains. Pire, il aurait fallu que je m’en tienne à quelques mensonges blancs par la suite.

C’est là que je ne suis pas d’accord. Et c’est aussi mal me connaître.

«Les avantages du mensonge sont d’un moment, et ceux de la vérité sont éternels; mais les suites fâcheuses de la vérité – quand elle en a – passent vite, et celles du mensonge ne finissent qu’avec lui.»

-Denis Diderot

À tort et ou à raison, je n’aime pas mentir. Ce n’est pas dans ma nature. Au contraire, j’éprouve beaucoup plus de respect et de sympathie pour quelqu’un qui dit la vérité. Qui demeure vrai. Authentique.

J’en conviens qu’il faut parfois enrober le tout. Mettre des gants blancs. Parce que la vérité peut être blessante. Quand elle est nécessaire. Mais je n’ai jamais été servie par le mensonge. Les rares fois, ils m’ont toujours rattrapée.

En plus dans de ce billet, je dévoilais une vérité qui n’engageait que moi. Je ne vais pas mentir pour faire – peut-être – plaisir aux autres. Force est de conclure que le dicton voulant que la vérité choque parfois soit toujours vrai.