Billie, le bébé miracle d’un couple déterminé

le jeudi 17 décembre 2020

L’année 2020 n’a pas été que difficultés et tristesse, en particulier pour un couple de Saint-Philippe. Après huit transferts d’embryon en six ans, quatre fausses couches et 45 000$ investis dans les démarches de fécondation in vitro, Chanel Whaley et Jonathan Delorme ont finalement pu tenir leur petite fille dans leurs bras, le 24 novembre.

Lorsque les partenaires ont appris, il y a six ans, que M. Delorme est infertile, il n’était pas question de laisser tomber leur rêve d’avoir un enfant. Il se sont donc lancés dans le processus de fécondation in vitro.

Le 12 mars, le couple s’est rendu à la clinique de fertilité pour un 8e transfert d’embryon en espérant, comme à chaque tentative, que cette fois-ci serait la bonne. Le lendemain, les commerces non-essentiels, incluant les cliniques de fertilité, fermaient leurs portes en raison de la pandémie. Dix jours plus tard, la femme de 30 ans apprenait qu’elle était enceinte. Pas de doute: Billie est un bébé miracle.

La petite Billie est un bébé miracle de l’année 2020. (Photo gracieuseté)

«Si le transfert d’embryon avait été le 15 mars, ç’aurait été annulé parce que les cliniques fermaient, laisse entendre Mme Whaley. Tout a bien été, enfin!»

«Je suis très contente d’avoir continué»

Ce n’est pas peu dire, puisque la résidente de Saint-Philippe ne l’a pas eu facile au cours des six dernières années.

«À quatre reprises, j’étais enceinte, relate-t-elle. Il y en a un qui n’avait pas de cœur à huit semaines. Les autres fois, je les perdais.»

La nouvelle maman convient que cette situation n’a pas été facile pour son couple.

«On a été très forts, précise-t-elle toutefois. On était bien entourés. Veux, veux pas, on s’attache au bébé même s’il n’a que huit semaines.»

Malgré les piqûres, les médicaments, la souffrance physique et psychologique, les traitements et les fausses couches, le couple n’a pas abandonné.

«Souvent, les gens nous disaient d’arrêter, mais ma petite voix intérieure me disait de continuer», souffle-t-elle.

Mais même au cours de sa grossesse, Mme Whaley avait de la difficulté à croire que tout allait bien se passer.

«Tout le monde me disait qu’ils étaient contents pour moi, mais on dirait que je ne voulais pas m’attacher parce que j’avais toujours peur qu’il arrive quelque chose», dit-elle.
«Je n’y ai pas cru jusqu’à ce qu’elle soit sur moi.»

-Chanel Whaleyr
Démarches coûteuses

Au fil des années, les démarches de fécondation in vitro ont coûté plus de 45 000$ aux nouveaux parents.

«Ma sœur a fait un Go Fund Me l’année passée. On a réussi à amasser 11 000$. Mon conjoint avait deux emplois, moi je suis coiffeuse donc je faisais des heures de fou pour payer les traitements», raconte Mme Whaley.