BMW Série 8 Cabriolet 2019 : le 8e ciel

le vendredi 12 avril 2019


Article par Gabriel Gélinas

FARO, Portugal – Après le modèle coupé, voici maintenant la variante cabriolet de la Série 8 de BMW, qui sera immanquablement suivie d’une déclinaison Série 8 Gran Coupé ainsi que de modèles M gonflés aux stéroïdes qui seront encore plus typés. BMW fait donc flèche de tout bois avec la Série 8 qui exprime une nouvelle vision du luxe pour la marque bavaroise.

La Série 8 actuelle, répondant au nom de code G14, présente une nouvelle approche pour ce modèle. En effet, on se souviendra que la toute première Série 8, commercialisée dans les années 90, ne l’a été que sous la forme d’un coupé et n’a jamais été proposée en cabriolet. C’est désormais chose faite et le cabriolet M850i xDrive 2019 fait son entrée au pays à un prix de départ de 131 500 $, frais de transport et de préparation en sus.

Une gueule de starCôté look, le modèle Cabriolet reprend les éléments présents sur le Coupé, sauf le toit en toile souple qui se replie ou se déploie en 15 secondes même si la voiture est en mouvement, pourvu que la vitesse ne dépasse pas 50 kilomètres/heure.

Tout comme la carrosserie, l’habitacle du modèle Cabriolet reprend lui aussi celui du modèle Coupé, exception faite de l’ajout du bouton de commande électrique du toit souple et des buses de ventilation intégrées aux appuie-tête. Un déflecteur est offert de série, celui-ci pouvant être installé derrière les sièges avant pour réduire la turbulence ressentie dans l’habitacle lors de la conduite à ciel ouvert ou remisé dans le coffre si des passagers s’assoient à l’arrière. Et puisqu’il est question des places arrière, aussi bien préciser que l’espace y est très compté, ce qui fait du Cabriolet de Série 8 un modèle de type 2+2 plutôt qu’une véritable quatre places.

Sur la routeLa Série 8, Coupé et Cabriolet, est élaborée sur la plate-forme CLAR qui est composée de plusieurs matériaux, dont l’acier, l’aluminium, le magnésium et le carbone afin d’assurer rigidité structurelle et légèreté. Toutefois, il convient de souligner qu’en dépit des efforts considérables déployés par la marque bavaroise, le Cabriolet de Série 8 pèse tout de même 2 148 kilos, soit 125 kilos de plus que le Coupé, ou plus de deux tonnes métriques.

Pour s’organiser avec cette masse, la Série 8 Cabriolet fait appel à une série de dispositifs dont la mission est de pallier cet impair avec un arsenal comprenant, entre autres, une suspension pilotée et des roues arrière directrices, afin de rendre cette GT de luxe plus agile et dynamique. Cela étant dit, on ne peut faire abstraction des lois de la physique, et la masse de cette voiture a une incidence directe sur son comportement qui est plus du genre grand tourisme que sport.

Sur le revêtement de type « table de billard » des routes empruntées pour ce premier contact, le confort s’est avéré très satisfaisant mais, comme la M850i xDrive roule sur des jantes en alliage de 20 pouces de série, ça risque d’être autre chose au Québec où il sera probablement préférable de paramétrer la suspension pilotée en mode Confort pour assurer une plus grande souplesse… Pour bonifier la dynamique, le rouage intégral est calibré de façon à livrer l’essentiel du couple aux seules roues arrière lorsque les conditions d’adhérence sont idéales. Précisons que le Cabriolet de Série 8 est aussi équipé de série de barres antiroulis actives afin de mieux maîtriser les mouvements de la caisse lors de transitions latérales en virage.

Un V8 biturbo sonoreLa motorisation est constituée du rouage intégral de série, d’une boîte automatique à huit rapports et du V8 biturbo de 4,4 litres dont la sonorité est évocatrice au point de donner la chair de poule, particulièrement lorsque l’échappement est « libéré » à la pression d’un bouton ou par la sélection du mode sport.

Envolées presque lyriques jusqu’à 7 000 tours/minute, montées en régime lors du rétrogradage et postcombustions au lever de pied sur l’accélérateur, voilà la trame sonore du Cabriolet M850i xDrive! La chasse aux tunnels est ouverte… En plus d’être sonore à souhait, ce V8 biturbo fait preuve de beaucoup de hargne. Le couple maximal de 553 livres-pied est livré sur un très large plateau, soit de 1 800 à 4 600 tours/minutes, ce qui est le gage d’un 0-100 km/h abattu en seulement 3,9 secondes.

Une déferlante de technologieLe Cabriolet M850i xDrive fait également le plein des technologies développées pour le coupé, dont le nouveau système de télématique iDrive avec menus personnalisables ou encore les aides électroniques à la conduite élaborées par le constructeur, dont le système Personal Co-Pilot permettant une conduite semi-autonome dans les bouchons de circulation quand la voiture circule à moins de 60 kilomètres/heure.

De plus, le Cabriolet de Série 8 est doté de l’aide au stationnement, inauguré sur la plus récente Série 3, qui permet à la voiture de prendre en charge ses mouvements pour se dégager par elle-même d’un espace de stationnent exigu en reproduisant en marche arrière les manœuvres effectuées en marche avant par le conducteur pour gagner cet espace. Dans ce cas précis, la voiture prend le volant en charge et le conducteur n’a qu’à appuyer sur l’accélérateur et les freins lors de l’opération.

La gamme de la Série 8, composée du Coupé et du nouveau Cabriolet, s’enrichira dès cet été d’une variante Gran Coupé et d’authentiques versions M encore plus typées. On a déjà hâte…