Bollinger B1 et B2 : comme des Hummer électriques

le mercredi 16 octobre 2019


Article par Guillaume Rivardr

Dans la course pour développer et commercialiser des VUS et des camionnettes électriques, les géants de l’industrie comme Ford, General Motors et Tesla doivent rivaliser – ou dans certains cas, faire équipe – avec un certain nombre d’entreprises émergentes.

Vous connaissez sans doute Rivian, dont les concepts de camionnette R1T (sur la couverture du Guide de l’auto 2020) et de VUS R1S font beaucoup jaser depuis leur lancement à Los Angeles en novembre 2018. Elle prévoit les mettre en vente dès l’an prochain, avec l’appui financier de Ford et d’Amazon.

Aujourd’hui, on vous parle de Bollinger Motors, qui ne semble pas avoir de liens avec un grand constructeur ou un riche investisseur et qui se présente comme une marque de niche.

Il y a quelques jours, cette nouvelle compagnie a procédé au dévoilement officiel de son VUS B1 et de sa camionnette B2. Ces deux modèles entièrement électriques renferment une paire de moteurs générant un total de 614 chevaux et un couple de 668 livres-pied, de même qu’une batterie de 120 kWh offrant une autonomie de 320 kilomètres. Leur capacité de remorquage s’élève à 7 500 livres.

À titre de comparaison, les véhicules de Rivian variant de 400 à 700 chevaux environ, permettent de rouler de 386 à 660 kilomètres selon la version et sont capables de remorquer des charges allant jusqu’à 11 000 livres.

Bollinger a doté ses machines d’une suspension entièrement indépendante et ajustable qui fait varier la garde au sol de cinq pouces (le maximum est de 15 pouces).

En termes de design, les B1 et B2 adoptent la même plateforme et la même silhouette ultra rectiligne aux allures de Hummer. En voyant les panneaux en aluminium rivetés et les gros pneus tout-terrain, on croirait également qu’il s’agit de camions Lego grandeur nature.

L’avantage pour une jeune compagnie comme Bollinger, qui espère lancer la production en 2020, c’est que ces éléments de carrosserie rudimentaires n’exigent pas des presses super dispendieuses et coûtent moins cher à fabriquer.

Fait intéressant, le toit est amovible et, dans la camionnette, une cloison rabattable aux deux extrémités de la cabine crée un tunnel central sur toute la longueur. On peut donc glisser de longs objets à l’intérieur, par exemple des poutres ou une échelle.

Il reste à voir si Bollinger rendra ses véhicules accessibles aux consommateurs canadiens. Le cas échéant, attendez-vous à des prix qui avoisinent les 100 000 $.