Boursière universitaire de 6 000 $ pour ses études en sciences

le vendredi 18 février 2022

Afin d’encourager les femmes qui se lancent dans le domaine de la science, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a octroyé une bourse de 6 000 $ à la Candiacoise Mylène Arbour pour son implication auprès de la Chaire de recherche sur la transition écologique de cette institution d’enseignement.

«C’est vraiment une belle reconnaissance [de la part de l’université] d’avoir souligné mon implication académique, explique la diplômée de 24 ans. Ça donne le goût de continuer.»

Selon elle, c’est important que plus de femmes puissent accéder au domaine de la science.

«C’est alarmant, puisque seulement 20% des chercheurs sont des femmes dans le domaine universitaire, souligne-t-elle. Ça démontre une sous-représentation, et ça l’a un impact sur les études qui sont menées.»

Elle suggère que les conditions de travail puissent être mieux adaptées au mode de vie des femmes.

«La façon que les emplois sont conçus présentement les rend exigeants, estime-t-elle. Les conditions d’emploi doivent être plus flexibles à mon avis.»

Application

Pour être éligible à cette bourse, Mylène Arbour a dû fournir ses bulletins scolaires et réalisations. Elle a démontré qu’elle est impliquée d’une part avec les Cyclistes solidaires pour livrer de la nourriture à vélo aux personnes dans le besoin et, de l’autre, pour tenter de faire un pont entre un organisme qui offre de la sécurité alimentaire aux personnes à mobilité réduite.

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(Photo: gracieuseté)

Celle qui a complété son diplôme d’études collégiales en sciences de la nature au Cégep de Saint-Laurent sait depuis qu’elle est jeune qu’elle aime les sciences et que l’environnement l’a toujours préoccupée.

«À 18 ans, je suis devenue végétarienne pour des raisons environnementales et ça m’a un peu ouverte à plus me préoccuper de mon alimentation», mentionne la bachelière.

À partir de ce moment, elle songeait à faire un baccalauréat en nutrition, puisque tout ce qui expliquait l’impact de l’alimentation sur l’environnement l’intéressait. Elle est présentement en train de compléter sa maîtrise en sciences de l’environnement.

«Je me spécialise dans les systèmes alimentaires, ajoute celle qui se décrit également comme une fille qui aime le plein air. Il s’agit des grandes étapes qui vont amener un aliment du producteur jusqu’à notre assiette.»

Ce qui la passionne dans le domaine des sciences, c’est également l’être humain.

«C’est de comprendre le comportement de chacun, explique-t-elle. En fin de compte, je pense que les enjeux sociaux doivent être mis de l’avant pour aider l’environnement et comprendre comment on s’organise comme société.»

Aider la société

La Chaire de recherche travaille en partenariat avec quatre organismes en alimentation de Montréal qui ont eu des idées innovantes comme l’implantation de serres urbaines ou de révolutionner l’aide alimentaire pour les gens à faible revenu.

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(Photo: gracieuseté)

«Le but de tout ça, c’est de donner des moyens aux organisations alimentaires alternatives d’avoir un système alimentaire plus durable, soutient-elle. C’est de leur apprendre à évaluer leurs pratiques, leur processus et leur expliquer comment utiliser ces résultats.»

Son équipe de quatre membres a préparé des ateliers pour les organismes pour les former en évaluation et transmettre des valeurs, des idées et des pistes d’actions pour améliorer le système alimentaire et le rendre accessible et respectueux de l’environnement.

«C’est de bâtir un modèle pour que les organismes sachent comment faire une évaluation collective, ajoute-t-elle. Nous allons publier bientôt un guide et créer une plateforme numérique qu’on pourra poser des données dans une perspective d’amélioration continue.»