Brossard vue par la « diva de Brossard » 

le mercredi 28 juin 2023

Quiconque connaît le moindrement Varda Étienne connaît son amour pour Brossard, où elle habite depuis 25 ans. Celle qui s’est autoproclamée «diva de Brossard» – avec cette flamboyance et cette autodérision qui lui sont propres – livre ses coups de cœur de sa ville et se permet quelques coups de gueule.

Pourquoi vous êtes-vous installée à Brossard ?

«Mes parents, ma famille habitent la Rive-Sud, alors c’était pour la proximité. J’adore Brossard. Je suis profondément amoureuse de cette ville. Dans 10 ans, je me présente comme mairesse! [C’est une blague, précise-t-elle, avant d’enchaîner]. Les employés vont travailler jusqu’à midi et de midi à 13h, ils pourront écouter YouPorn!»

Qu’est-ce que vous aimez tant à Brossard ?

«C’est une ville multiculturelle. Il y a beaucoup de gens de ma communauté, des communautés asiatique, maghrébine. On sent beaucoup de respect. Quand je vais dans une épicerie asiatique, je retrouve beaucoup de personnes de ma communauté. Tout le monde se sourit.

Il y un grand choix de restos, de magnifiques pistes cyclables… Tout ce que je cherche, je le trouve! Et je suis à proximité de tout.

J’habite un vieux quartier, dans une maison de 40 ans. Il y a beaucoup d’arbres matures, qui datent de 8000 ans, du temps de Jacques Cartier! [Un grand rire franc] J’exagère jamais moi, hein!»

Quels sont vos restaurants préféés ?

«Il y a le Huai Huong, sur le boulevard Taschereau, qui est délicieux. Sur la Rive-Sud, j’aime aussi le Primi Piatti à Saint-Lambert, c’est très bon. Sinon, où est-ce que je vais manger?… Bravi, à Boucherville, le poulet portugais Quatro Bistro et Villa Massimo à La Prairie.»

Quel est votre parc préféé ?

«Je me suis mise à la marche il y a quelques années et j’aime beaucoup le bord de l’eau. J’y vais avec mon chien. C’est beau, c’est tranquille, les gens vont pique-niquer.»

Est-ce que le boulevard Taschereau mérite sa éputation de mal-aimé ?

«C’est le boulevard le plus laid du monde, mais… on y trouve de tout! Épicerie, gym… mon salon de massage est là. C’est vraiment laid, mais pratique.»

Le Quartier DIX30 a ses adeptes et ses détracteurs. Pour ou contre ?

«J’aime bien le DIX30. Oui il y a Sephora, Walmart, certaines boutiques que j’aime bien, ma poissonnerie, ma boucherie. Mais ce que j’apprécie, c’est le stationnement! Quand je vais à Montréal, j’hyperventile. Dès que je vois les cônes orange sur Bonaventure! Il y a plein de piétons, les cyclistes qui ne respectent pas les ègles, ça me rend dingue! Quand je reviens à Brossard sur le pont Champlain, je chante la Mélodie du bonheur!  

Je ne comprends rien à ceux qui n’habitent pas Brossard. Moi, c’est Brossard ou la mort! Brossard, c’est la vie!»

La mairesse Doreen Assaad sera heureuse de lire votre entrevue !

«Doreen, je l’ai déjà interviewée avec Caroline St-Hilaire, sur Qub radio… Je n’ai pas besoin de reconnaissance dans la vie, mais, il y a quelque chose que je ne comprends pas. Je vante Brossard partout, mais la Ville ne m’a jamais rien proposé! Jamais ! On ne m’a jamais invité pour rien.  J’ai un chien, j’ai des enfants, je pourrais être porte-parole pour la famille, pour une journée des animaux… Mais j’adore Doreen!»

Avez-vous hâte à la mise en service du REM ?

«C’est une bonne chose. J’ai une enfant qui va commencer le cégep. J’ai une amie qui fait Brossard-Montréal en voiture pour aller conduire sa fille à l’école, elle veut mourir chaque fois, elle lance des jurons. Le REM, ce sera pratique. 

Mais personnellement, je ne suis pas trop concernée, parce que matante icitte, elle aime bien prendre son char!»

Comment a été créé votre titre de Diva de Brossard ?

«Je suis la reine de l’autodérision, la Zsa Zsa Gabor de Brossard. Oui, j’ai un côté jetset, mais jamais je ne vivrais à Outremont ou Westmount. Brossard, c’est la vraie vie. Oui, Brossard est une place où les gens ont du fric. C’est la capitale de la Porsche Cayenne, mais les gens ne sont pas hautains! À Candiac où j’ai habité, j’ai ressenti la pression du voisin gonflable. 

Et ce que j’aime aussi, c’est que dans le voisinage, tout le monde se mêle de ses affaires. Y’a pas de p’tite voisine fatigante qui dit «viens-tu prendre un verre?» Et ne viens pas m’emprunter du sucre! Non, je ne veux pas être amie avec toi, je ne veux pas de nouveaux amis. Ma famille est assez grande!»

C’est dit.