Brûlé par une technique controversée de détatouage

le mercredi 20 septembre 2017

Maxime Bouchard fait partie des clients de Bye Bye Tattoo s’étant fait brûler chimiquement par une technique de détatouage à base d’acide. Même si des taches sont encore apparentes sur son avant-bras, le jeune homme de 24 ans commence à voir la lumière au bout du tunnel grâce à un traitement au laser.

«Quand je me suis joint au recours collectif contre l’entreprise et sa propriétaire, Carmen Tassé, on m’a fait évaluer le bras par une chirurgienne pour documenter l’ampleur des dégâts, explique le résident de Saint-Philippe. J’avais des brûlures et des grosses cicatrices.»  

En septembre 2014, M. Bouchard s’est rendu aux bureaux de Bye Bye Tattoo à Saint-Eustache pour faire enlever un tatouage qu’il n’aimait pas. Personne ne lui avait recommandé l’entreprise, mais il avait vu un reportage sur celle-ci à Salut, Bonjour!.

«Je voulais me faire enlever la radio que j’avais sur l’avant-bras parce que je faisais une réaction à l’encre, explique le foreur de profession. Ça me piquait tout le temps. Pourtant, je m’étais fait faire deux autres tattoos avant et ça n’avait pas fait ça.»

Après son premier traitement chez Bye Bye Tattoo, une croûte blanche s’est formée sur son bras. Aux dires de sa mère, la blessure suintait.

«Quand des bouts de croûte tombaient, on voyait encore l’encre, mais aussi de grosses cicatrices rouges», dit-elle, encore horrifiée.

D’autres victimes

Apeuré, Maxime Bouchard est retourné aux bureaux de l’entreprise avant son prochain rendez-vous. Selon les règles de départ, le client aurait dû subir trois traitements avant de voir disparaître son tatouage. Or, vu l’état de son bras, il était hors de question que M. Bouchard poursuive.

«Quand j’ai montré mon bras à Mme Tassé, elle m’a dit que c’était normal, mais j’ai vu dans ses yeux qu’elle paniquait, indique la victime. À partir de là, j’ai cessé tout contact avec elle, même si elle continuait de m’écrire et de m’appeler.»

Quand il a vu le reportage sur Bye Bye Tattoo à l’émission La Facture, Maxime Bouchard a compris qu’il n’était pas seul à s’être fait possiblement escroquer. Il a pris contact avec l’avocat des victimes et s’est joint au recours collectif qui n’a pas encore abouti.  

Malgré cette démarche judiciaire pour obtenir réparation, le jeune homme a été refroidi quand il a vu que Carmen Tassé avait fait faillite, puis qu’elle était repartie en affaires sous le nom Détatouage Canada.

«Comment peut-elle encore être active après tout ce qu’elle a fait?» questionne la victime.

Guérison

Grâce à un traitement au laser qu’il suit une fois par mois depuis deux ans avec Claude Côté, Maxime Bouchard remarque déjà une grande amélioration. Il s’estime chanceux que les cicatrices aient extrêmement pâli.

Or, les coûts de ce traitement (100$ par séance), plus son expérience de détatouage (un peu plus de 1000$), font que la facture commence à être salée. Il a donc cessé, temporairement, son traitement au laser.    

«Avec tout ce que ça m’a coûté, je vais y penser deux fois avant de me faire retatouer», conclut M. Bouchard.

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