Campagne de financement pour soutenir les grévistes

le mardi 16 février 2016

Le Syndicat des Métallos lance une campagne de financement pour aider ses 68 membres en grève à l’usine Lafarge-Holcim à Saint-Constant.

Le directeur des Métallos, Alain Croteau, en a fait l’annonce dimanche après-midi, alors que les grévistes piquetaient malgré le froid sibérien.

«Nous avons 60 000 membres au Québec et on va interpeller nos sections locales pour venir en aide aux travailleurs de Saint-Constant, a indiqué M. Croteau. En 2012, le conflit avec les employés de Rio Tinto Alcan à Alma a duré six mois. On ne souhaite pas en arriver là, mais on se prépare pour une longue bataille.»

De son côté, le coordonnateur du Syndicat des Métallos pour la grande région de Montréal, Pierre Arseneau, a fait savoir que le conciliateur doit convoquer les deux parties pour un retour à la table de négociation prochainement.

MM. Croteau et Arseneau ne cachent pas que ce genre de situation crée toujours de l’inquiétude chez les travailleurs qui ont une famille et des obligations financières à remplir.

«Pour l’avoir vécu, je sais ce que c’est, affirme M. Croteau. On va aller jusqu’à une campagne internationale s’il le faut, mais on ne pliera pas.»

Au moment de mettre sous presse, la porte-parole de Lafarge, Karine Cousineau, n’avait pas eu de nouvelles directives de la partie patronale depuis vendredi. Elle a réitéré que la cimenterie souhaite régler ce conflit le plus tôt possible.

Offre refusée

Les syndiqués en grève ont refusé en bloc une offre globale et finale de l’employeur jeudi.

«Ils ont voté contre à 99%. Sur les 65 participants, 64 l’ont rejetée», décortique Pierre Arseneau.

Un deuxième vote secret a ensuite été tenu. Il visait à connaître le pouls des travailleurs à poursuivre la grève entamée le 6 février. Cette fois, les travailleurs se sont prononcés en faveur à 100%.

Le représentant des employés reproche à Lafarge d’avoir déposé une «offre qui n’a pas été négociée sérieusement» avec la partie syndicale.

La porte-parole de Lafarge a fait savoir que l’entreprise est «déçue du résultat du vote».