À la seconde où il a rencontré les représentants de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et présenté le dossier de candidature du campus à Saint-Constant au ministère de l’Enseignement supérieur, en octobre, Alain Therrien «n’a plus eu de doutes» quant à la concrétisation du projet qu’il chérissait.
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«Ils semblaient disposés à s’installer dans notre région. Leur accueil a été très chaleureux», relate au Reflet le député fédéral de La Prairie.
Connaissant l’intérêt du maire de Saint-Constant, Jean-Claude Boyer, pour l’implantation d’un campus universitaire dans sa ville, le leader parlementaire du Bloc québécois n’avait plus qu’à convaincre le Collège de Valleyfield d’embarquer.
«Les astres étaient alignés. Tout s’est ouvert à nous au bon moment, et ce, malgré la pandémie.» -Alain Therrienr
«Le dossier était extrêmement bien ficelé, explique celui qui en avait aussi glissé un mot au printemps à Jean-François Roberge, ministre de l’Enseignement supérieur à l’époque. Puis, tout est allé très vite. Un an pour réaliser ce projet, c’est rapide!»
De son propre aveu, l’ouverture du Centre d’études collégiales de Saint-Constant en 2019 a défriché le chemin à celle du campus universitaire. Ce projet sur lequel il a travaillé pendant 6 ans a facilité les démarches pour concrétiser le suivant.
«Si on ne l’avait pas eu, on n’aurait pas l’UQAM aujourd’hui, résume M. Therrien. Tout était à faire avec le cégep, puisque mon idée sortait complètement des sentiers battus.»
Établir des partenariats
Les deux projets auxquels son nom est désormais associé le rendent aussi fier l’un que l’autre, ajoute-t-il.
«Je suis vraiment très content pour la région, fait savoir celui qui y voit l’occasion d’établir des partenariats. La stabilisation des berges de la rivière Saint-Régis, un dossier de 20 M$ sur lequel je travaille, pourrait être abordée dans des cours et permettrait d’acquérir une expertise dans ce dossier.»
Des formations en environnement sont d’ailleurs dans les plans de l’UQAM qui souhaite les offrir aux étudiants à Saint-Constant en 2022.
À long terme, M. Therrien souhaite de la croissance aux deux entités scolaires, afin qu’elles se retrouvent dans un bâtiment entièrement dédié à ces services. Celui du 121, rue Saint-Pierre pourrait manquer d’espace pour répondre à la demande.
«Une première étape s’est conclue le 27 janvier. D’autres sont à venir», laisse-t-il savoir.
La bougie d’allumage d’une région
Rectrice de l’Université du Québec à Montréal, Magda Faruso a déjà les prochaines étapes du projet dans son collimateur. La plus importante est de faire de l’UQAM un collaborateur «dans toutes les facettes de la communauté», souligne-t-elle au Journal.
Pour ce faire, l’établissement devra trouver une personne qui administrera le campus de Saint-Constant.
«J’espère qu’elle sera de la région», confie-t-elle.
Le corps professoral de l’UQAM assurera la charge des cours. Il n’est toutefois pas exclu que d’autres personnes qui correspondent au profil de qualification recherché soient embauchées, ajoute Mme Fusaro.
«La motivation de répondre à des besoins en personnel, d’être une bougie d’allumage pour la région et de partager ses expertises afin de pallier des enjeux locaux» expliquent son choix, révèle-t-elle.
«Savoir que nous sommes autant désirés par le milieu, c’est un gage de réussite. À voir toute l’émotion que cette annonce a générée lors de la conférence de presse, je pense que je vais déménager dans la région!» lance-t-elle à la blague.
L’entente de trois ans est prudente, convient Mme Fusaro, qui approuve néanmoins cette façon de faire.
«Ça semble court, mais rappelons-nous que nous gérons des fonds publics. Je préconise la théorie des petits pas», fait savoir celle qui attend impatiemment de pouvoir visiter officiellement les installations.
Il était dans les plans de l’UQAM d’ouvrir un nouveau campus, afin de consolider sa place dans la région métropolitaine, affirme-t-elle.
«On forme désormais une belle boucle avec toutes les régions», conclut Mme Fusaro.
