Candiac fait partie des villes modèles en matière de biodiversité et possède maintenant, en plus de sa ruche urbaine située à la bibliothèque municipale, deux hôtels à abeilles qui hébergeront, à terme, des centaines d’abeilles qui polliniseront chacune des milliers de fleurs.
« Il y a des abeilles sauvages tout autour de nous et Candiac, en installant des hôtels pour ces belles pollinisatrices, permet de donner un souffle nouveau à la biodiversité. Chacune d’elles, après avoir passé l’hiver dans les hôtels, pourra polliniser des centaines, des milliers de fleurs, par jour », indique Orianne Gurtler de chez Alvéole, une entreprise qui a pour mission de sauver et de mieux faire connaître ces êtres inoffensifs pour l’humain mais qui jouent un rôle essentiel pour la nature.
Orianne Gurtler est apicultrice urbaine pour Alvéole et joue un rôle essentiel pour la survie des abeilles avec l’installation d’hôtels à pollinisatrices. (Photo Le Reflet – Yanick Michaud)
Des endroits pittoresques
La pollinisation des fleurs par les abeilles sauvages permet d’offrir des panoramas incroyables aux humains qui profitent des fleurs, tout comme les abeilles qui s’en nourrissent. « Les abeilles cherchent du pollen et du nectar, les abeilles sauvages ont un périmètre plus limité que celles qui produisent du miel, alors elles pollinisent à proximité de leur territoire », explique la spécialiste qui a toujours eu un faible pour la nature et l’environnement.
Ainsi, en établissant des hôtels à abeilles dans des endroits plus fréquentés par les humains, on donne une chance à la nature de se déployer autrement. « Habituellement, elles nichent dans des tiges creuses, des arbres morts. Avec les hôtels, les abeilles maçonnes construisent les murs avec un mélange de nectar et de pollen, elles y déposent leurs bébés et s’assurent de protéger et de nourrir cette progéniture avant de mourir après six semaines de vie et des milliers de fleurs pollinisées autour d’elles », lance Orianne Gurtler qui visite aux deux semaines les deux hôtels et la ruche sur le territoire de Candiac.
L’un des hôtels est situé au Complexe Roméo-V-Patenaude et l’autre sur le sentier de la Rivière de la Tortue. « Les abeilles, dont on retrouve 20 000 espèces sur la planète, ont beaucoup de chances d’avoir des Villes Vertes comme Candiac. Les fleurs ne peuvent exister sans les abeilles et l’inverse est aussi vrai. Mais ces espèces qui sont là depuis 100 millions d’années, donc bien avant nous, ont maintenant besoin de notre support pour survivre. Avec le développement et l’étalement urbain elles perdent beaucoup d’habitat et de ressources. C’est pourquoi on invite les citoyens à installer des hôtels et planter des fleurs nectarifères », conclut l’apicultrice urbaine.