La Ville de Candiac «a interrompu les mandats» accordés à une entreprise de nettoyage d’égout, dont les méthodes controversées ont défrayé les manchettes. Ce, «afin de faire la lumière sur la situation», a indiqué la Municipalité au Reflet.
«La Ville prend la situation très au sérieux», a assuré Jacinthe Lauzon, directrice des communications.
Le 25 mai, le quotidien La Presse rapportait que la compagnie Beauregard Environnement avait déversé «clandestinement» les boues contaminées de ses contrats sur une terre agricole à Mirabel. Elle devait plutôt le faire dans un site d’élimination prévu à cet effet en Ontario.
Un rapport d’enquête du Bureau de l’inspecteur général de Montréal précise que ce stratagème était en vigueur depuis plusieurs années. La métropole recourait elle aussi aux services de Beauregard Environnement.
La Ville de Candiac est l’une des nombreuses municipalités au Québec ayant octroyé des mandats à cette entreprise, à l’instar de Saint-Jean-sur-Richelieu, Beloeil et Granby, notamment.
Selon la liste des contrats de plus de 25 000$ attribués par la Municipalité, le premier a été octroyé le 14 mai 2018 pour le nettoyage des puisards au coût de 42 532$ pour une période de trois ans. Puis, à la même date, le second a été attribué pour l’entretien des conduits d’égouts sanitaires au coût de 89 106$ pour une période de quatre ans.
Mme Lauzon rappelle que dans les deux appels d’offres, il était spécifié que «l’adjudicataire doit transporter les déchets et en disposer dans un site autorisé par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques».
