Peu importe où vous vous trouvez au Québec, vous avez forcément été touché par les vagues de chaleur qui ont frappé la province depuis le début de l’été. Trois canicules en l’espace de deux mois, du jamais vu. Nous vivons peut-être l’été le plus chaud de nos vies, mais n’aurait-il pas plutôt lieu de dire que nous vivons l’été le plus frais des 50 prochaines années?
À l’échelle du pays, ce sont plus de 700 personnes qui ont perdu la vie suite aux chaleurs extrêmes.
Chaque vague de chaleur coûte environ 55 millions de dollars en soins médicaux au Québec. Ces canicules engorgent nos services de santé et nos hôpitaux, déjà surchargés.
Devant cet état de faits, nous ne pouvons plus nier les conséquences désastreuses, et même mortelles des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes … la situation va empirer chaque année.
Les phénomènes météorologiques extrêmes sont partout. Dans la dernière année nous avons vu Calgary dans une tempête de grêle dévastatrice, Fort McMurray, ironiquement la capitale des sables bitumineux rasée par des feux de forêts et des inondations, la Colombie-Britannique enfumée, l’Alberta inondée (Fort McMurray), des records de chaleur en mai (Montréal, Maritimes, Manitoba, Grands Lacs), le blizzard extrême de Saint-Jean (Terre-Neuve-et-Labrador), les ouragans de l’Atlantique (huit ouragans ont frappé le Canada en 2020, soit l’équivalent de trois saisons de tempêtes en une), une tornade meurtrière au Manitoba et à Mascouche, des records de chaleur d’automne en Ontario (26 degrés, soit la journée de novembre la plus chaude depuis 60 ans). Sans parler des autres événements autour du globe : inondations en Allemagne et en Chine, feux de forêt hors de contrôle en Californie et en Sibérie, sécheresse en Iran et en Argentine. Le climat semble complètement détraqué.
Pourtant, des solutions concrètes existent autour de nous, même très près de nous.
Le palier municipal est au cœur des solutions pour affronter les défis de la crise climatique. Ces gouvernements locaux peuvent favoriser notre bien-être, notre santé et notre résilience, en adoptant des politiques plus vertes en matière d’urbanisme, de gestion des eaux et des matières résiduelles, de sécurité publique et de développement économique. Nous pensons, parfois à tort, que seules les grandes instances, comme les gouvernements fédéral et provincial, ont un pouvoir assez important pour contrer la crise climatique et environnementale. Mais la solution est plus proche de nous que l’on pense.
Le palier municipal le plus accessible pour les citoyennes et citoyens. Alors investissons-le pour repenser nos collectivités afin qu’elles soient plus sécuritaires, plus saines, plus égalitaires, plus résilientes, plus vertes pour toutes et tous!
La crise climatique et environnementale doit être LA priorité aux prochaines élections municipales du 7 novembre, pour la santé de notre planète, la nôtre et celle de nos enfants.
Des comités citoyens partout à travers la province se mobilisent pour mettre l’environnement au cœur des élections municipales et exiger des candidats et candidates des mesures concrètes, pour que nos villes fassent partie de la solution et favorisent la bonne santé de celles et ceux qui y vivent.
Nous allons veiller à ce que les candidats et candidates de La Prairie prennent au sérieux la crise écologique et proposent des solutions ambitieuses et concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et préparer nos collectivités à faire face aux aléas du climat. Ils et elles peuvent déjà s’inspirer des 68 propositions environnementales de l’initiative Vire au vert www.vireauvert.org pour élaborer leur programme électoral.
On ne peut plus faire dans la demi-mesure. Nous avons déployé les grands moyens pour la crise sanitaire, faisons-le pour la crise climatique et écologique.
Violène Godin, La Planète s’invite à La Prairie
Ian Préfontaine, citoyen de La Prairie
Marie-Eve Leclerc, Équiterre
