Les collages que propose l’artiste Marc Tanguay à l’occasion d’une exposition présentée dans le hall du Complexe Saint-Laurent à La Prairie fascinent.
Les multiples morceaux de papier provenant de veilles revues donnent naissance, une fois soigneusement découpés et collés sur leur support de bois, à des personnages hauts en couleur célébrant la musique.
Chaque tableau forme une mosaïque dont les pièces invitent à la découverte, chacune d’elle étant unique.
«Je confectionne mes collages imagés en positionnant les formes dans des zones prédéfinies par le dessin. Je sais déjà où chaque morceau doit être placé. Par la suite, mon défi consiste à rechercher les papiers dont j’ai besoin. J’utilise des magazines spécialisés dont les pages sont plus épaisses que les revues en kiosque. Si j’emploie du papier trop mince, il gondole sur le bois. À part des revues, je peux aussi utiliser des calendriers, des affiches, des publicités, etc.», explique l’artiste de Dunham.
Le principal intéressé utilise un fond noir lorsqu’il colle ses morceaux de papier. L’espace entre les pièces donne l’illusion qu’elles sont ceinturées par un feutre.
À travers la vingtaine de créations présentées dans cette exposition intitulée Musicolage, le public découvre la passion qu’éprouve le collagiste pour la musique.
«J’ai déjà pris des cours de piano il y a longtemps et je possède une clarinette. J’adore la musique, dont le jazz ou le blues», poursuit l’artiste.
Reconnaissance
Marc Tanguay déplore que l’art du collage ne soit pas davantage pris au sérieux.
«Les gens ne comprennent pas ce que je fais. Ce n’est pas encore reconnu comme art. J’ai une formation de graphiste et cela se voit dans mes tableaux», ajoute celui-ci.
À cet effet, il est détenteur d’un baccalauréat en design de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal.
Ce qui pousse l’artiste à poursuivre dans cette voie, c’est le temps qu’il consacre à la recherche des papiers.
«Il y a la passion de la découverte», lance-t-il.
L’exposition se poursuit jusqu’au 4 avril.
