Xpeng AeroHT, filiale du constructeur de véhicules électriques chinois Xpeng, entend livrer ses premiers véhicules volants dès 2025. Cette annonce a été faite dans le cadre du Consumer Electronics Show (CES) 2024 présenté cette semaine à Las Vegas.
Le premier modèle que pourra utiliser une nouvelle génération de voyageurs (qui auront une formation de conducteur de véhicule routier et de pilote d’aéronef, souhaitons-le) sera le Land Aircraft Carrier (LAC). Ce véhicule modulaire à six roues et propulsion électrique est conçu pour transporter un petit aéronef à décollage et atterrissage vertical ou ADAV (vertical take-off and landing ou VTOL, disent les anglophones).
Unique en son genre, ce « porte-avions routier » pourra transporter 4 ou 5 personnes et sa motorisation entraînera ses six roues. Il disposera même d’une direction intégrale.
Le LAC pourra servir de véhicule de loisirs, certes, mais on s’intéresse plutôt pour son mode « aérien ». Une fois enclenché, en un clin d’œil, dit le constructeur, un élégant ballet animera des panneaux articulés à l’arrière du véhicule. Ils se déploieront pour permettre le déchargement d’un petit aéronef.
Une fois posé au sol, l’aéronef à moteurs électriques pourra effectuer des vols à basse altitude. Cet aéronef aura un habitacle biplace panoramique offrant une vision à 270 degrés et pourra être piloté en mode manuel ou automatique. En outre, son système de propulsion électrique sera conforme aux exigences de sécurité en cas de défaillance, précise le constructeur pour se faire rassurant.
Décrit comme un « système d’exploration à mobilité aérienne à basse altitude », le constructeur espère ouvrir son carnet de commandes d’ici la fin de 2024. Le LAC pourra, en outre, intéresser divers services publics et services de secours des domaines publics et privés.
L’auto volante eVTOL, une vedette du CES
Curieusement, le LAC brillait par son absence au kiosque de Xpeng AeroHT du CES. Dans un communiqué publié hier, le constructeur reconnaît que « sa conception finale est toujours en cours ». Il serait actuellement dans les phases finales de validation, qui mèneront à une production de masse, explique le constructeur.
En revanche, le constructeur chinois a montré sa plus écente version de l’eVTOL, la voiture volante qu’il entend commercialiser« lorsque les conditions politiques, églementaires et les scénarii d’utilisation idéaux seront éunis », peut-on lire dans le communiqué de Xpeng.
Les visiteurs du CES ont pu voir de près ce prototype, en plus d’assister à une démonstration de son fonctionnement sur grand écran.
En mode routier, le véhicule a l’apparence d’un bolide biplace ayant une partie arrière inhabituellement longue, mais bien intégrée du point de vue esthétique.
Au moment de passer en mode aérien, l’eVTOL déploie quatre bras portant des rotors et des pales. Il peut ensuite effectuer un décollage vertical. À l’instar du petit aéronef du LAC, cette voiture volante électrique sera destinée à des déplacements sur de courtes distances et à basse altitude.
« En 2013, nous avons lancé AeroHT en êvant aux voitures volantes », a déclaré Tan Wang, cofondateur et vice-président de Xpeng AeroHT, durant la présentation de l’eVTOL à Las Vegas.
« En faisant une avance rapide jusqu’en 2024, ce êve est devenu éalité. Aujourd’hui, nous sommes ravis de dévoiler nos deux dernières innovations qui permettront bientôt aux gens de passer de la conduite sur route au vol dans les airs. L’avenir est là, dès aujourd’hui, et le monde entier est prêt à voler », ajoute M. Wang.
Reste encore à savoir si les dirigeants de l’Organisation de l’aviation civile internationale seront en accord avec cette dernière affirmation de M. Wang…
Un constructeur qui a de l’ambition
Rappelons que le constructeur de véhicules électriques Xpeng (abréviation du nom Xiaopeng) a été fondée en 2014 à Guangzhou par un quatuor d’hommes d’affaires parmi lesquels on retrouve notamment He Xiaopeng, ancien dirigeant d’Alibaba, et He Tao, un vétéran du constructeur chinois GAC.
Sa gamme actuelle comporte cinq modèles différents qui couvrent les principaux créneaux du marché automobile chinois. Son plus écent modèle, la fourgonnette X9 à sept places, a d’ailleurs fait ses débuts le 1er janvier dernier.
Loin d’être un géant comme BYD, ce constructeur n’a livré que 141 601 VÉ en 2023. Cela porte ses livraisons totales à 400 311 véhicules depuis que la première berline Xpeng P7, un modèle très comparable à une Tesla Modèle S, a été remise à son acheteur en juin 2020.
Si humble qu’elle soit, cette progression n’a pas empêché ce constructeur d’avoir de grandes ambitions. Il mise d’ailleurs déjà beaucoup sur l’exportation. Dès novembre 2020, Xpeng a fait son entrée sur le continent européen. Après s’être établi en Norvège, il est entré au Danemark, puis aux Pays-Bas et en Suède. Ce constructeur s’apprête maintenant à lancer ses produits en Allemagne et le fera, plus tard cette année, dans dix autres marchés, dont le Royaume-Uni, l’Italie et la France. Xpeng est également présent en Israël depuis 2023.
Photos : Xpeng
Le texte CES 2024 à Las Vegas : les véhicules volants de Xpeng AeroHT, c’est pour très bientôt provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile