Comme le rapportait Le Reflet au début juin, Saint-Philippe aura une nouvelle école primaire. Le député de La Prairie, Richard Merlini, a confirmé le projet en conférence de presse aujourd’hui. Construite au coût de 12,6 M$, l’édifice de trois étages sera prêt pour accueillir quelque 450 élèves à la rentrée de 2016.
«En raison d’une hausse considérable de son effectif scolaire dans les secteurs de Saint-Philippe et Saint-Mathieu, cette nouvelle école permettra de combler un important besoin. C’était un des premiers dossiers dont la mairesse de Saint-Philippe, Lise Martin, m’a parlé à mon arrivée en tant que député», a déclaré le représentant de La Prairie à l’école Les Moussaillons où se déroulait l’annonce.
La présidente de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS), Marie-Louise Kerneïs, a souligné le travail de longue haleine qu’a constitué l’approbation par Québec de la future école.
«Le dossier a été amorcé il y a huit ans. Il fallait tout le long du processus démontrer la nécessité de notre demande tout en tenant compte des disponibilités d’espaces dans nos autres écoles et des sommes gouvernementales accessibles», a mentionné Mme Kerneïs.
Apprentissage
L’école qui comprendra trois locaux pour le préscolaire et 18 autres pour le primaire ainsi qu’un gymnase double sera érigée à même la cour de l’école des Moussaillons, amputant une partie de l’aire de jeu de cette dernière.
«Ce n’est pas la solution idéale, mais compte tenu des circonstances, il fallait agir. On souhaitait que l’école soit un peu plus proche de Saint-Mathieu. Mais cela n’était pas réalisable en raison des problématiques liées au zonage», avait alors déclaré Mme Kerneïs, en juin, lorsqu’elle avait annoncé la nouvelle au Journal.
Revenant sur le choix de l’emplacement, elle a énoncé lors de cette rencontre de presse, les obstacles auxquels la CSDGS a été confrontée.
«Les termes municipaux concernant les désignations de terrains sont une réalité à laquelle nous n’avions jamais été confrontés. Zone verte, zone blanche, îlot déstructuré, haute densité; tous des termes qu’il a fallu apprendre. La bonne volonté était là, mais les obstacles étaient nombreux», a mentionné la présidente de la CSDGS.
Tolérence
La mairesse Lise Martin souhaite que Québec facilite l’implantation de structures institutionnelles (ex.: école) sur des terrains zonés verts où toute construction est interdite sauf exceptions approuvées notamment par la Commission de protection du territoire agricole.
«Nous sommes très heureux d’avoir pu finalement trouver un endroit pour l’école. Au début, elle était comme sur des roulettes se promenant d’une place à l’autre. En milieu rural on a beaucoup de terrains, mais on ne peut pas les utiliser comme on veut. On [le gouvernement] devrait être plus tolérant, surtout quand il s’agit d’écoles», a déclaré la mairesse en interpellant M. Merlini et le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien, présent à la rencontre.
Les travaux débuteront en octobre. Environ 80% des élèves proviendront de Saint-Philippe, et les autres de Saint-Mathieu.
Mesure
La subvention de Québec est accordée dans le cadre de la mesure Ajout d’espace pour la formation générale du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Disposant d’une enveloppe budgétaire de 400 M$, cette mesure qui s’inscrit dans le Plan québécois des infrastructures 2015-2025 permettra aux commissions scolaires de réaliser une cinquantaine de projets de construction, d’agrandissement d’écoles et d’acquisition de bâtiments ou de matériel.
Construction
L’arrivée d’une nouvelle école à Saint-Philippe constitue la quatrième construction d’un établissement d’enseignement par la CSDGS au cours des six dernières années.
École Plein-Soleil à Candiac (2010)
École des Bons-Vents à Mercier (2012)
École Marc-André-Fortier à Châteauguay (2014)
Nouvelle école à Saint-Philippe (2016)
S’ajoute aussi les agrandissements des écoles Plein-Soleil (Candiac) et celle de la Petite-Gare (La Prairie).
